88 traitements vendus en sur la liste noire des médicaments Prescrire en 2025

88 traitements vendus en sur la liste noire des médicaments Prescrire en 2025
88 traitements vendus en France sur la liste noire des médicaments Prescrire en 2025

L’ESSENTIEL

  • Le magazine Prescrire déconseille 106 médicaments, dont 88 vendus en .
  • Ils sont à éviter en raison de leurs effets secondaires ou de leur manque d’efficacité.
  • Elle cite notamment des médicaments contre la toux et les maux de gorge, Spasfon ou encore Smecta.

Tous les médicaments ne sont pas bons à prendre. Certains ont trop d’effets secondaires, d’autres ne sont plus assez efficaces par rapport aux nouveaux traitements disponibles ou d’autres encore ont moins d’efficacité. Chaque année, le magazine Prescrire réalise une analyse des traitements autorisés en France et dans l’Union Européenne. Elle vient de publier son bilan pour 2025, avec 106 médicaments à éviter selon elle, dont 88 commercialisés en France.

Comment le magazine Prescrire évalue-t-il les médicaments ?

Ce rapport identifie de manière documentée les médicaments plus dangereux qu’utiles, dans le but d’aider à choisir des soins de qualité, de ne pas nuire aux patients et d’éviter des dommages disproportionnés.précise le magazine en préambule. Pour y parvenir, il suit une procédure rigoureuse : prise en compte des effets indésirables, analyse des résultats selon l’efficacité, priorisation des données selon le niveau de preuve, etc. Les 106 médicaments cités parmi ceux à éviter sont soit des traitements à l’efficacité démontrée mais qui , compte tenu de la situation clinique, exposer les personnes à des risques disproportionnés par rapport aux bénéfices qu’ils procurent ; des médicaments anciens dont l’usage est dépassé, car d’autres médicaments plus récents présentent une balance bénéfice-risque plus favorable ; les médicaments récents, dont la balance bénéfice-risque est moins favorable que celle des médicaments plus anciens ou des médicaments dont l’efficacité n’est pas prouvée au-delà de celle d’un placebo, et qui exposent à des effets indésirables particulièrement graves.

Revue Prescrire : de nombreux médicaments contre la toux et les maux de gorge

Sur la liste des Prescrireles médicaments sont classés par catégorie. Lorsqu’il s’agit de traiter la toux, les maux de gorge et le rhume, elle exclut de nombreux produits. “Divers médicaments utilisés pour soulager une toux, parfois gênante mais bénigne, exposent avec des effets indésirables disproportionnés »précise-t-elle. Elle déconseille donc la pentoxyvérine (Pentoxyverine Clarix 0,15%), l’oxomémazine (Toplexil ou autre), l’ambroxol (Muxol ou autre) et la bromhexine (Bisolvon). “Lorsqu’un médicament semble nécessaire pour soulager les maux de gorge en complément de mesures non médicamenteuses comme boire de l’eau ou sucer des sucreries, le paracétamol, en contrôlant son dosage, est la meilleure option.noté Prescrire. L’alpha-amylase (Maxilase ou autre) n’a pas d’effet supérieur à un placebo et peut provoquer des réactions allergiques.

Plomb : les argiles médicamenteuses sont à proscrire

Dans son bilan, Prescrire cible également les médicaments utilisés en cas de troubles gastro-entérologiques. “Les argiles médicamenteuses utilisées dans divers troubles intestinaux dont la diarrhée, les brûlures d’estomac ou le reflux gastro-œsophagien doivent être évitées en raison de leur pollution naturelle en plomb.prévient-elle. Elle cite la diosmectite (Smecta ou autre), l’hydro talcite (Rennieliquo), la montmorillonite beidellitique alias monmectite (Bedelix, et en combinaison dans Gelox) et le kaolin (en combinaison dans Gastropax). “Le plomb a des effets toxiques neurologiques, hématologiques, rénaux et cardiovasculaires, ainsi que des effets reprotoxiques, dont la plupart augmentent avec la dose d’exposition.alerte Prescrire.

Spasfon : que recommande le magazine Prescrire ?

Spasfon, le nom commercial du médicament à base de phloroglucinol, a été analysé par les équipes de Prescrire: Au total, une vingtaine de rapports et de synthèses ont été étudiés par les auteurs. “Son efficacité symptomatique sur les troubles intestinaux bénins récurrents est incertaine. Dans d’autres situations cliniques, il n’y a rien à attendre du phloroglucinol au-delà de son efficacité. d’un placebo. Chez la femme enceinte ou susceptible de le devenir, il est à éviter quelle que soit la situation clinique, alerter ces experts. Il est prudent de déconseiller sa prise en automédication, pratique courante en France.

 
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