L’ANRS Maladies Infectieuses Emergentes et l’ARS Île-de- amplifient les mesures du programme « VIH Zéro en Île-de- en 2030 ».

L’ANRS Maladies Infectieuses Emergentes et l’ARS Île-de- amplifient les mesures du programme « VIH Zéro en Île-de- en 2030 ».
L’ANRS Maladies Infectieuses Emergentes et l’ARS Île-de-France amplifient les mesures du programme « VIH Zéro en Île-de-France en 2030 ».

L’Île-de- concentre environ 40 % des cas de VIH en France, alors qu’elle ne représente que 18 % de la population. En 2023, 2 140 nouveaux diagnostics de VIH ont été enregistrés en Île-de-France, sur 5 500 au niveau national.

Les dix dernières années ont été marquées par une baisse globale des nouvelles contaminations en Île-de-France. Les actions déployées y ont largement contribué : recours accru au dépistage dans ses différentes modalités, recours croissant à la prophylaxie pré-exposition (PrEP) chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), augmentation de l’efficacité des traitements. responsabilité envers les personnes concernées.

Ces chiffres ont permis à l’Île-de-France de se rapprocher des objectifs de l’ONUSIDA dits « 95-95-95 » :

  • 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique : c’est aujourd’hui le cas de 94 % d’entre elles en Île-de-France, avec une baisse notable du nombre de personnes séropositives non diagnostiquées (estimé par Santé publique France à 4 104 – IC à 95 % 3 855-4 365) ;
  • 95 % de ces personnes suivent un traitement antirétroviral : c’est aujourd’hui le cas pour 96 % d’entre elles ;
  • 95% des personnes sous traitement ont une charge virale indétectable : c’est le cas de 96% d’entre elles, pour qui la charge virale est inférieure à 200 copies/ml (seuil durablement indétectable).

Pourtant, de nouvelles contaminations surviennent encore, chaque jour. Pour Santé publique France, 1 456 personnes ont été nouvellement infectées par le VIH en 2023 en Île-de-France (pour un intervalle de confiance à 95 % compris entre 1 279 et 1 632).

Après la crise sanitaire, une augmentation des cas découverts chez les personnes nées à l’étranger a été constatée tant chez les femmes que chez les HSH, alors que la baisse observée chez les HSH nés en France avant 2020 n’a pas augmenté. En 2023, 43 % des constatations concernent des hommes et des femmes hétérosexuels nés à l’étranger et 19 % concernent des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes nés à l’étranger.

Ces indicateurs soulignent l’importance de poursuivre et d’intensifier la prévention combinée, de définir des interventions adaptées au plus près des populations les plus exposées aujourd’hui dans la région pour parvenir à l’élimination de la transmission du VIH en 2030.

L’ARS Île-de-France consacre 32 millions d’euros par an au soutien des associations et acteurs (établissements de santé notamment) engagés dans la prévention, le dépistage et le suivi des personnes exposées ou vivant avec le VIH.

L’ARS soutient également pleinement les efforts des collectivités engagées dans la lutte contre le VIH, notamment le Conseil régional d’Île-de-France, dans le cadre de la convention « Pour une région Île-de-France sans sida », et « Vers Paris sans sida », l’association soutenue par la Ville de Paris.

Le programme « Zéro VIH en Île-de-France » : mobilisation régionale pour éliminer la transmission du VIH dans la région

Parmi les actions et dispositifs financés par l’ARS, le programme « VIH Zéro en Île-de-France en 2030 », en partenariat avec l’ANRS Maladies Infectieuses Emergentes, s’appuie sur un engagement collectif et des actions concrètes. En mobilisant toutes les ressources et en agissant sur les disparités sociales et territoriales, les deux institutions réitèrent aujourd’hui leur engagement commun pour relever cet enjeu majeur de santé publique.

Suite à un travail collaboratif réunissant les acteurs impliqués dans la lutte contre le VIH en Île-de-France (associations, soignants, chercheurs, collectivités territoriales), 25 nouvelles propositions ont été formulées. Certains pourront être déployés rapidement, d’autres doivent encore faire l’objet de travaux complémentaires. Certains renforcent les systèmes existants, tandis que d’autres introduisent des approches innovantes visant à former et à élargir le réseau des professionnels et des services de santé impliqués dans l’offre combinée de prévention. Ils sont déployés sur trois axes prioritaires :

  • Élargissez l’accès à la PrEP. Même si le nombre d’utilisateurs de la PrEP a doublé entre 2020 et 2023 pour atteindre 22 353 personnes, son usage reste trop restreint aux HSH résidant au centre de la région. L’accès à la PrEP reste insuffisant pour certains groupes socialement divers, aux comportements variés et vivant parfois loin des services de santé spécialisés, concentrés dans les centres urbains. Pour compenser ces inégalités, plusieurs initiatives ont été mises en place : proposer la PrEP dans les locaux des associations communautaires, développer les téléconsultations, mettre en œuvre des protocoles de coopération entre médecins, sages-femmes et infirmiers, étendre ces protocoles aux femmes fréquentant les PMI ou les centres de santé généraux.
  • Renforcer la compréhension locale de l’épidémie. Pour permettre aux acteurs et décideurs d’améliorer l’action territoriale, il est essentiel de leur fournir une information précise et adaptée. Le programme COINCIDE, avec le soutien de l’Observatoire régional de santé (ORS) d’Île-de-France, a dressé une cartographie de l’épidémie détaillée et accessible à tous. L’outil de cartes interactives, Cartoviz Coïncide Depuis avril 2024, il est possible de visualiser l’épidémie de VIH à une fine échelle territoriale. Désormais, les acteurs locaux (associations, CeGIDD) avec l’appui des coordinations régionales de santé sexuelle (CoReSS), pourront accompagner sur chaque territoire la compréhension des dynamiques épidémiques locales, et la mobilisation des ressources ;
  • Maximiser l’impact du dépistage et du traitement. Pour mieux organiser les ressources régionales de dépistage et toucher les populations éloignées des soins, une cartographie précise sera réalisée pour recenser les lieux de dépistage, leurs horaires, les services proposés et les publics ciblés (soins primaires, CeGIDD, équipes communautaires, services de protection maternelle et infantile). [PMI]anciens centres de santé sexuelle du CePF). Des réunions départementales permettront d’ajuster les actions, notamment celles menées en dehors des structures de santé (lieux publics, communautaires ou de convivialité). Ces efforts visent à rapprocher le dépistage des populations éloignées des soins, notamment à travers une offre élargie de tests rapides d’orientation diagnostique (TROD).
 
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