Les Néandertaliens n’ont pas abandonné leurs enfants handicapés, comme le prouve cette découverte

Les Néandertaliens n’ont pas abandonné leurs enfants handicapés, comme le prouve cette découverte
Les Néandertaliens n’ont pas abandonné leurs enfants handicapés, comme le prouve cette découverte

Les hommes préhistoriques étaient-ils empathiques envers leurs semblables ? De nombreuses études archéologiques suggèrent que oui. En tout cas, on sait que les Néandertaliens prenaient soin de leurs blessés et malades. Mais cette attitude était-elle régie par l’intérêt personnel et l’attente de réciprocité, comme une sorte de pacte entre individus, l’aidant pouvant un jour attendre d’être soigné à son tour par la personne qu’il avait aidée ? C’est une théorie crédible dans un monde où les blessures, les maladies et les dangers étaient fréquents. Il existe cependant une autre hypothèse, selon laquelle ce comportement social serait simplement né dealtruismealtruisme, sans attente de réciprocité. Un tel comportement empathique signifierait l’existence d’un projet collaboratif à plus grande échelle, porteur de grandes valeur adaptativevaleur adaptative, certainement associé à d’autres comportements prosociaux complexes. Difficile cependant de savoir, à partir des restes fossilisés, quelle hypothèse est la plus probable.

Un petit os qui révèle des pathologies liées au syndrome de Down

Et pourtant, une équipe de chercheurs pourrait avoir la réponse. En 1989, des archéologues fouillant la grotte de Cova Negra en Espagne ont découvert de nombreux restes d’individus de Néandertal, datés d’il y a entre 273 000 et 146 000 ans. Parmi les ossements exhumés, un fragment a particulièrement attiré l’attention des chercheurs qui se sont récemment penchés sur ce trésor. Il s’agit d’un petit os duoreille interneoreille interne d’un enfant de Néandertal. Jusqu’à présent, pourrait-on dire, rien d’incroyable. L’analyse de ce fragment va cependant révéler tout un pan du comportement social des Néandertaliens.

L’os présente en effet certains malformationsmalformations caractéristiques d’une maladie congénitale : la trisomie 21. Les malformations sont telles que les scientifiques supposent que l’enfant devait être sourd et atteint de graves troubles de l’équilibre. Des handicaps qui ont dû rendre cet enfant totalement dépendant des adultes. Une dépendance qui aurait pu être très vite fatale, le groupe n’ayant pas forcément les moyens de prendre en charge en permanence cet enfant handicapé. Cependant, l’étude de fossilefossile révèle qu’il a survécu jusqu’à l’âge de 6 ans.

Des Néandertaliens empathiques et altruistes avec un comportement prosocial complexe

Ces résultats, présentés dans la revue Avancées scientifiques, soulignent deux choses fondamentales : la première est que les soins prodigués à l’enfant ont été nécessairement faits de manière désintéressée, et donc par pure compassion altruiste, les adultes ne peuvent espérer recevoir une aide future de ce jeune. La seconde est que la mère de l’enfant n’a pas pu, à elle seule, assurer la garde de son enfant pendant six ans, compte tenu de l’implication active nécessaire de chaque membre adulte à la survie du groupe. Il apparaît en effet que l’enfant a certainement bénéficié non seulement de l’attention particulière de sa mère, mais aussi des autres adultes, voire de l’ensemble du groupe.

Cette aide partagée ajoutée à l’attention portée à un enfant handicapé dont on savait qu’il était voué à l’échec sans l’aide du groupe met en évidence le comportement prosocial complexe de celui-ci. NéandertalNéandertal, bien avant l’arrivée des Sapiens sur ses terres. Ce comportement démontre une forte capacité d’adaptation sociale, certainement similaire à celle desUn homme sageUn homme sage.

 
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