Cette unité de production, la plus grande de France, pourra approvisionner plus de 10 000 foyers
L’usine Seine Amont traite les eaux usées d’une grande partie de l’Est et du Sud-Est parisien – © Suaudeau/Wikimedia Commons
Le syndicat interministériel de l’assainissement d’Ile-de-France (SIAAP), chargé du traitement des eaux usées de neuf millions de Franciliens, vient d’inaugurer, avec Veolia, la plus grande unité de production de biométhane d’assainissement en France. Elle est implantée à l’usine Seine Amont, qui se situe à Valenton, dans le Val-de-Marne. Mis en service en 1987, ce site est, en taille, la deuxième station d’épuration d’Europe après celle de Seine Aval à Achères, dans les Yvelines, et il traite les eaux usées d’une grande partie du bassin de l’est et du sud-est parisien, l’équivalent de 2,2 millions d’habitants.
Deux ans de travail
« L’unité de Valenton est la première en France à atteindre une capacité de traitement aussi importante, avec une capacité maximale d’injection de 1 300 Nm3/h (mètres cubes standards/heure) de biométhane (équivalent au traitement d’un maximum de 1 800 Nm3/h). de biogaz)», indique le SIAAP dans un communiqué. Il devrait injecter chaque année jusqu’à 45 GWh d’énergie décarbonante dans le réseau GRDF, ce qui représente environ la consommation annuelle de plus de 10 000 foyers. La mise en service de cette nouvelle unité devrait également permettre d’éviter le rejet dans l’atmosphère de 9 000 tonnes équivalent CO2 chaque année.
La mise en service de cette nouvelle unité devrait permettre d’éviter le rejet dans l’atmosphère de 9 000 tonnes équivalent CO2 chaque année.
« La valorisation des ressources est aujourd’hui un enjeu clé en matière d’assainissement », explique François-Marie Didier, président du syndicat. Fruit de deux années d’études et de travaux avec le soutien de Veolia et de sa filiale Biothane, cette nouvelle unité préfigure « les grands projets de demain engagés par le SIAAP, avec pour objectif d’être plus sobre en termes de consommation d’énergie fossile et d’aller vers neutralité énergétique», a-t-il ajouté. Il s’agit pour Veolia de développer des solutions décentralisées de production d’énergie renouvelable au plus près des zones de consommation.
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