130 rendez-vous littéraires pour sa 20e édition à Toulouse

130 rendez-vous littéraires pour sa 20e édition à Toulouse
130 rendez-vous littéraires pour sa 20e édition à Toulouse

l’essentiel
130 manifestations littéraires sont au programme de la 20e édition du Marathon des mots qui débute ce mardi 25 juin jusqu’à dimanche à Toulouse et ses environs. Ce concept de lecture à voix haute est né de l’imagination d’Olivier Gluzman et Olivier Poivre d’Arvor, qui revient sur un succès critiqué à ses débuts.

En 20 ans, le Marathon des mots a accueilli les plus grands auteurs français et internationaux. Umberto Eco, Michel Tournier, Russell Banks, Anne Cameron, JM Coetzee, Annie Ernaux, Alaa El Aswany, Salman Rushdie se sont rencontrés ou se sont succédé à Toulouse. Leurs paroles ont été portées par les plus grands artistes et comédiens : Carole Bouquet, Omar Sharif, Isabelle Huppert, Maria de Medeiros… ce qui a d’abord provoqué des tensions parmi les acteurs locaux.

Impliquer les acteurs locaux

“Au départ on voulait venir avec de grandes figures du cinéma et ça paraissait très parisien donc, aujourd’hui, on a encore de très bons lecteurs mais ce ne sont pas forcément les plus grandes stars”, commente Olivier Poivre d’Arvor, président du Marathon des mots qu’il organise. créé en 2005 avec Olivier Gluzman, agent de nombreux artistes et fondateur des Visiteurs du Soir.

« Nous avons pas mal appris et le deuxième défi était d’intégrer davantage d’acteurs toulousains ou régionaux. Quand ce n’était pas le cas, on nous le rappelait et aujourd’hui, grâce au travail de Serge Roué et de Dalia Hasan (ndlr, déléguée à la programmation et déléguée générale), nous avons retrouvé une bonne relation et un bon équilibre. Il était important que nous soyons interpellés et écoutés. Très vite aussi, les librairies indépendantes nous ont soutenus. le Marathon ainsi que le réseau de médiathèques qui ont très bien joué le jeu. »

Aujourd’hui, le Marathon des mots peut compter sur des relais fidèles qui animent des lectures à voix haute et parfois musicales, des rencontres, des performances ainsi que des créations. Pour le vernissage, ce mardi 25 juin à 20h30, au théâtre Sorano, l’écrivaine Nina Bouraoui et la chanteuse Souad Massi proposeront « Grand Seigneur », en coproduction avec le festival Le Goût des Autres.

Des lectures auront également lieu à Cugnaux, Tournefeuille, Montrabé… « Le grand changement en 20 ans a été d’élargir les publics et de dépasser les lieux patrimoniaux du centre-ville de Toulouse pour irriguer toute la Métropole », ajoute Olivier Poivre d’Arvor.

Changement de date ?

Le Marathon des mots s’est même un temps exporté hors de Toulouse. « Deux éditions ont eu lieu à Tunis et une à Bruxelles », précise le président de la manifestation littéraire. « Nous réfléchissons toujours à l’exporter mais pour cela nous devons créer une autre association et un autre financement. Cela fait partie des projets pour les 20 prochaines années comme le développement pédagogique, la question du maintien de la date de juin où il y a souvent des élections, savoir aussi s’il faut un thème, est-ce qu’on reste sur les lectures à voix haute ou est-ce qu’on élargit à débats de société… Nous allons en parler avec l’équipe, avec l’association, avec les collectivités que sont la Ville et la Métropole qui nous soutiennent avec une très grande cohérence ainsi que la fondation La Poste qui est présente depuis le début comme Centre National du Livre ».

Pour les vingt prochaines années, le Marathon des mots souhaite renouer avec le retour de grandes figures de la littérature française et internationale. L’objectif est également de travailler davantage sur la dimension européenne et de s’étendre à la région Occitanie. « Il faut faire en sorte que le Marathon des mots soit toujours là en 2046 comme un événement majeur comme le festival d’Avignon ou le festival de Cannes dans d’autres registres », espère Olivier Poivre d’Arvor.

Paradis perdus

« Les paradis perdus sont une thématique qui englobe tout ce qui est oublié dans nos têtes ou qui est menacé », explique Olivier Poivre d’Arvor. « J’y participe en tant qu’auteur car j’ai écrit un roman intitulé « Deux étés par an » qui raconte l’histoire en 2048 d’un couple d’oiseaux – la sterne arctique – qui parcourt les montagnes, du Groenland à l’Antarctique, et qui décrit un monde encore plus fragile qu’aujourd’hui. Parmi les thématiques que j’aimerais que nous développions, il y a celles liées à la nature. pour venir, j’aimerais qu’on fasse parler les animaux, par exemple, La Fontaine a déjà commencé.

 
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