“On ne va pas révolutionner les choses mais c’est une porte qu’on ouvre”

“On ne va pas révolutionner les choses mais c’est une porte qu’on ouvre”
“On ne va pas révolutionner les choses mais c’est une porte qu’on ouvre”

Comment se déroule le dépistage en pharmacie ?

Il y a d’abord un entretien préliminaire avec la personne. Cela entraînera potentiellement une zone de confidentialité dans la pharmacie où sera effectué le dépistage. Il s’agit d’un test où l’on prélèvera un peu de sang du doigt. Nous aurons différents réactifs à mélanger dans des tubes à essai. C’est un peu le même principe que les tests Covid mais avec des réactifs différents. Mais réaliser le test n’est pas l’alpha et l’oméga, c’est aussi une manière de communiquer. Cela permettra d’inclure le plus grand nombre de personnes possible dans un protocole de traitement. Nous n’allons pas révolutionner les choses mais c’est une porte que nous ouvrons. L’objectif est également de cibler les personnes déjà séropositives afin qu’elles connaissent leur statut sérologique, car ce n’est pas toujours le cas.

Que se passe-t-il en cas de résultat positif ?

Il faut déjà savoir qu’il existe aujourd’hui des solutions pour vivre normalement, cela permet de se calmer si le résultat est positif. Lorsque c’est le cas, nous accompagnerons la personne, nous contacterons Corevih et la mettrons dans un protocole de soins. Ce n’est pas tant le nombre de tests effectués, c’est surtout le nombre de personnes qui suivront la démarche.

Les pharmaciens sont-ils formés pour cela ?

Chaque pharmacien peut se former en contactant les associations et le Corevih. Pour l’accompagnement, l’entretien avant l’examen, la façon dont on obtiendra le résultat etc., il y a de la théorie et de la pratique. Annoncer ce genre de mauvaises nouvelles n’est pas facile. C’était aussi la crainte de nombreux pharmaciens mais je dois dire qu’ils seront bien accompagnés dans cette démarche. Le message a été envoyé à toutes les pharmacies de l’est du département. Six répondent aujourd’hui à l’appel mais ce nombre pourrait augmenter si les pharmaciens en font la demande.

Pourquoi l’est du département mène-t-il cette expérimentation ?

Parce que notre communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) est très dynamique. Nous avons réussi à motiver les gens à réaliser cette expérience. Nous avons ici deux frontières, avec des flux touristiques importants et des lieux festifs. Il faut donc être vigilant face aux comportements potentiellement à risque. Tout cela rend le territoire intéressant pour ouvrir une porte supplémentaire à la prévention.

 
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