“Ça résonne vraiment beaucoup avec ma vie personnelle” – Actus Ciné

Le premier film de science-fiction d’Emilie Dequenne et du réalisateur Frédéric Jardin, “Survivre” peut être vu ce mercredi 19 juin au cinéma. Le film marque le retour de l’actrice belge.

Treize ans après le thriller Nuit blanche avec Tomer Sisley, et après la série Engrenages, le réalisateur français Frédéric Jardin revient au cinéma avec le film de science-fiction Survivre.

Dans ce long métrage interdit aux moins de 12 ans, une catastrophe secoue la planète : les pôles magnétiques terrestres se sont inversés. Les océans ont détruit les continents, laissant derrière eux un vaste désert. Dans ce monde ravagé, une famille doit lutter pour sa survie. Lorsque les pôles s’inverseront à nouveau, il sera trop tard.

Écrit par Matt Alexander – pseudonyme derrière lequel se cache le duo Matthieu Le Naour et Alexandre Coquelle à qui il doit de nombreuses comédies (Les Gorilles, Divorce Club, BDE) – le film est réalisé par Emilie Dequenne, Andreas Pietschmann, célèbre pour la série Netflix Dark. et 1899, Lisa Delamar, Lucas Elbel et Arben Bajraktaraj. Surviver marque le retour au cinéma du réalisateur mais aussi celui d’Emilie Dequenne devant la caméra.

En août 2023, l’actrice belge, primée à Cannes en 1999 pour Rosetta, annonçait qu’elle souffrait d’un cancer rare. Bien que le long métrage ait été tourné avant que sa maladie ne soit découverte, l’actrice a subi une intervention chirurgicale et a pu faire la promotion de Survive. Elle revient progressivement sur les plateaux de tournage et a récemment tourné un épisode du Capitaine Marleau.

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Emilie Dequenne dans Survivre

Un personnage plus proche d’Emilie Dequenne

A notre micro, Émilie Dequenne nous raconte les parallèles entre ce qu’elle a vécu et son personnage de mère combattante, prête à tout pour sauver ses enfants.

« Au moment du tournage Survivre Je ne savais pas que j’étais malade. Mais aujourd’hui, le message de la fin du film me touche particulièrement. Il faut rester dans la pièce jusqu’au générique, il ne faut pas partir trop vite car il y a une voix, et ça résonne vraiment beaucoup dans ma vie personnelle. J’ai enregistré cette voix avant d’être malade et avant de m’en rendre compte. Mais forcément, maintenant, je me dis : Cette fille qui se bat contre les crabes pour survivre, c’est quand même dingue…

Cela fait vraiment beaucoup écho à ma vie personnelle

Dans le film, bien sûr, c’est plus que ça. Elle se bat pour sa survie, mais surtout pour protéger ses enfants. Malgré la version apocalyptique du monde, elle n’abandonne pas. Elle ne sait pas à quoi s’attendre, mais elle va protéger ses enfants.»


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Survivre

Directeur Frédéric Jardin explique dans le dossier de presse qu’il souhaitait travailler avec l’actrice depuis plusieurs années. “Cela faisait longtemps que je voulais travailler avec Émilie. Après Nuit blanche, l’expérience extrême d’un père qui doit sauver son fils, j’ai eu envie de vivre l’expérience extrême d’une mère et j’ai tout de suite imaginé Émilie dans le rôle – c’est une actrice totalement vraie, authentique, qui se donne à fond, qui sait aller dans des zones extrêmes mais permet en même temps de s’identifier facilement à elle. J’étais ravie qu’elle accepte le rôle.

De nombreuses actrices françaises disent rêver de tourner un film de genre, mais ont souvent peur de s’engager lorsqu’on leur propose un projet. Émilie était à plein régime, sans entraînement particulier ; Surtout, elle était dans le même état d’esprit que Julia, cette mère qui doit inlassablement rebondir, comme elle peut, pour devenir une guerrière malgré elle.

Pourquoi Emilie Dequenne a-t-elle hésité avant d’accepter le rôle ?

Il s’agit du premier film de science-fiction de la carrière de l’actrice qui est donc une grande fan de films de genre. Emilie Dequenne avoue néanmoins avoir hésité à accepter le rôle : « J’ai adoré le scénario, mais j’avais peur au début. Je me suis dit : Mais ce n’est pas pour moi, parce que j’imaginais une héroïne américaine, un peu comme Tomb Raider, qui n’est pas du tout moi. Je me suis dit : ils ont tort. Il leur faut une grande blonde musclée, belle comme modèle. Je me demandais : « Que vont-ils faire de moi ? Je me suis dit : on parle d’une mère qui protégera ses enfants contre vents et marées, et c’est moi aussi. Et finalement, cette famille y croit.


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Survivre

En plus, je suis un passionné de films de genre, vraiment un passionné de films de genre. C’est mon éducation cinématographique. Nous allions beaucoup au vidéoclub et louions des films de genre quand j’étais enfant. Le premier film de genre que j’ai vu, c’était Les Griffes de la Nuit, mais ensuite j’ai vu tous les Romeros, les Wes Craven, les adaptations de Stephen King, L’Exorciste, Simetierre… J’adore ! Et là, Frédéric Jardin nous propose quelque chose de survivaliste, de réaliste et de dystopique. Et c’est vraiment un genre que j’aime. Alors je voulais être là.

Tout le film a été un défi pour moi.

Et pour incarner cette mère qui traverse les fonds marins asséchés et affronte les pires dangers pour abriter ses enfants, l’actrice a dû suivre une formation intensive. “Tout le film a été un défi pour moi. J’étais physiquement préparé. Je ne suis vraiment pas une grande sportive mais je me préparais tous les jours, avec mon coach ou en allant nager à la piscine. Petit à petit, j’ai réalisé que j’étais enfin crédible dans le rôle de cette mère. » ajoute-t-elle à notre micro.

Où a été tourné le film ?

Dans Survive, les pôles magnétiques de la Terre se sont inversés. La mer s’est retirée sur la terre ferme et les fonds marins sont exposés, révélant la grande pollution sous-marine, le contenu des cargos chavirés, le plastique… Et les paysages désertiques des fonds marins ont été retrouvés au Maroc.

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Survivre

Frédéric Jardin explique dans le dossier de presse : «La troisième partie du film, celle de la course-poursuite, a été entièrement tournée en lieux réels, à Boumalne-Dadès. C’est un endroit magnifique, très sauvage, où, à ma connaissance, personne n’avait encore filmé. En amont, nous avions fait un travail de repérage minutieux pour rendre crédibles les gorges, les canyons et la faille finale, supposée être les fonds marins d’où la mer se retirait. Les comédiens n’étaient pas doublés et faisaient tout eux-mêmes, y compris les deux jeunes comédiens qui parcouraient parfois des zones très escarpées. Nous n’avons pas triché, c’était tout l’esprit de ce tournage.

Concernant les scènes marines, l’équipe a également tourné au Maroc et utilisé des astuces artisanales. Le cinéaste explique :Au début, on s’est demandé comment tourner les scènes sur le bateau. Je ne voulais pas le faire en studio, c’était impensable. Nous avons effectivement tourné sur un bateau, au large du Maroc, près de la frontière algérienne, où la mer est très bleue et peut évoquer celle des Caraïbes. La houle était très forte, l’équipe était malade, sans parler des méduses : c’était parfois assez incroyable !

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Survivre

Pour la scène de tempête, quand l’océan se retire, j’étais au plus près des acteurs pour qu’on ressente cette expérience de leur point de vue, qui s’inscrit aussi dans la logique économique de notre film. Logistiquement, le bateau était arrimé à une plate-forme et les machinistes le secouaient dans tous les sens, de manière artisanale, comme au temps de la naissance du cinéma, sans utiliser de pistons hydrauliques en studio ! Le sentiment était toujours puissant.

Contrairement aux blockbusters américains, Survive est un film de genre français doté d’un budget de 5 millions d’euros, il a donc fallu trouver des astuces pour créer une tempête plus grande que nature. Et le résultat est bluffant.

Emilie Dequenne ajoute à notre micro : « C’est difficile de faire un film de genre avec les budgets dont on dispose. Cela peut paraître fou de dire que 5 millions d’euros, c’est un petit budget. Qui n’aimerait pas avoir 5 millions d’euros ? Mais pour un film de genre, ce n’est vraiment pas grand chose. Et pourtant on a réussi ! On avait déjà une magnifique équipe franco-marocaine, des décors fous au Maroc. “Atmosphère. Je trouve ça sensationnel, malgré les moyens. Nous sommes d’accord avec cette femme et nous voulons survivre avec elle.

Survivre à découvrir ce mercredi 19 juin au cinéma.

 
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