« Train de nuit », la charmante insomnie d’une petite fille en voyage

« Train de nuit », la charmante insomnie d’une petite fille en voyage
« Train de nuit », la charmante insomnie d’une petite fille en voyage

Zélie n’a pas sommeil. Elle décide alors de déambuler dans les wagons-lits… et rencontre toutes sortes de visions fantasmagoriques. Un rêve délicieux, dès 5 ans.

Photo L’étagère du bas 2024

Publié le 18 juin 2024 à 16h00

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VVoilà un album qui chante le droit à l’évasion imaginaire, à la douce folie, aux hallucinations magiques. L’évasion mentale peut se pratiquer n’importe où, comme dans ce train de nuit pris par la petite Zélie, en proie à une charmante insomnie. Clémence Monnet excelle à capter l’étrange spectacle du sommeil collectif : le relâchement velouté de la peau endormie, l’abandon des bouches ouvertes par les ronflements, la capitulation de chaque anatomie devant l’inconfort des fauteuils.

Mais l’illustrateur fait la part belle aux inévitables résistants nocturnes, réticents à dormir en groupe. Y compris la divine Zélie, qui déambule somnolente dans les wagons, exaltée par son privilège d’assister à un événement unique : un bal des animaux bat son plein dans le wagon-bar. Délire de petite fille, rêve éveillé ? Festives et douces, baignées d’aquarelle et d’encre de Chine, les images ne laissent aucun doute sur l’extravagance de la vision. Ils se délectent de détails fantasmagoriques : mouettes invitant à venir se balancer, oursins offrant un colin de Virginie, poissons en forme de pique, de carreau, de cœur, de trèfle… Le retour au réel est représenté avec la même attention au doux glissement des choses, à La routine de la journée reprend son cours, car telle est la vie, se réjouit Zélie.

 
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