Étude de cas – L’homme a plusieurs trous de forage dans son crâne… – .

Étude de cas – L’homme a plusieurs trous de forage dans son crâne… – .
Étude de cas – L’homme a plusieurs trous de forage dans son crâne… – .

La plupart de nos collègues ont probablement entendu des patients se plaindre que leurs maux de tête étaient sur le point de les tuer. Une telle affirmation ne doit pas être prise à la légère, comme le montre le cas suivant, publié par le Dr Carsten Babian de l’Institut de médecine légale de l’Université de Leipzig et ses collègues dans la revue Médicament du droit.

Le patient et son histoire

Comme le rapportent les auteurs, l’homme de 78 ans a été retrouvé grièvement blessé dans la cave de sa maison, avec une visseuse sans fil et une perceuse de six millimètres dans la main gauche et une perceuse avec un embout de 6,5 dans la main droite. Les forets auraient été entourés de cheveux ensanglantés. Aucune lettre d’adieu n’aurait été retrouvée, aucun mal de tête ni manifestation suicidaire n’auraient été signalés.

Présentation clinique

  • Sur le côté droit du crâne, deux trous de forage complets ainsi que trois lésions des tissus mous en forme de trou et sur le côté gauche de la tête, deux trous de forage complets.
  • Tomodensitométrie : en plus des lésions osseuses, saignements bilatéraux au niveau de la calotte crânienne, fragments osseux à l’intérieur du crâne, saignements sous la dure-mère, saignements sous la pie-mère, plusieurs fragments osseux dans la région de la paroi latérale de l’orbite, déplacement de l’optique droite. nerf ainsi que l’air dans les tissus mous.

Évolution

Après avoir été informée du pronostic défavorable, l’épouse a décidé de ne pas faire opérer son mari. L’homme de 78 ans serait décédé au bout de cinq jours. L’examen neuropathologique du cerveau a révélé, entre autres, un anévrisme fusiforme (au niveau de l’artère communicante postérieure gauche), mais pas de rupture. Selon le Dr Babian et ses collègues, la cause immédiate du décès était un infarctus du myocarde récent confirmé histologiquement dans le contexte d’une défaillance multiviscérale septique et toxique due à une pneumonie.

Discussion

Ni l’autopsie, ni les examens médico-légaux sur le lieu de la découverte, ni les analyses de génétique moléculaire des outils de forage n’auraient fourni d’indices permettant de conclure que « apport d’éléments extérieurs » pour les blessures à la tête. Par ailleurs, les analyses toxico-chimiques d’un échantillon de sang n’auraient révélé aucun indice quant à une capacité d’action altérée par des substances extérieures. Il est donc possible que l’homme se soit infligé les huit blessures causées par le perçage, expliquent le Dr Babian et ses collègues.

Malgré l’absence de lettre d’adieu, on peut supposer que l’homme a agi par désespoir en raison de très graves maux de tête, ajoutent-ils. Cause possible : irritation de l’arachnoïde sensible à la douleur provoquée par l’anévrisme.

Selon le médecin légiste et ses collègues, tous les résultats de l’enquête et de l’investigation ont indiqué qu’il s’agissait très probablement d’un cas de violents maux de tête (« céphalées de destruction ») provoqués par un petit anévrisme non rompu de l’artère communicante postérieure gauche, à l’origine des « auto-trépanations ».

Cette étude de cas a été initialement publiée sur Univadis.de.

 
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