60% des Français de plus de 50 ans n’ont toujours pas pris en compte les bienfaits du dépistage !

60% des Français de plus de 50 ans n’ont toujours pas pris en compte les bienfaits du dépistage !
60% des Français de plus de 50 ans n’ont toujours pas pris en compte les bienfaits du dépistage !

Fin août, à Bléneau, ils étaient une vingtaine à participer au jeu de l’information, récoltant au passage les précieux kits nécessaires au dépistage du cancer colorectal. Cette fois, le Centre de coordination et de dépistage des cancers de Bourgogne Franche-Comté et la Caisse primaire d’assurance maladie de l’Yonne ont proposé leurs services dans l’une des salles de Champignelles. Un accueil convivial avec des professionnels aguerris pour démystifier et rassurer sur ce geste médical préventif, qui peut sauver des vies…

CHAMPIGNELLES : On ne le dira jamais assez, mais le cancer colorectal est une pathologie grave qu’il ne faut pas minimiser d’emblée ou par simple ignorance puisqu’il provoque près de 17 000 décès chaque année en . Ce qui en fait le deuxième cancer le plus mortel après le cancer du poumon.

Dans l’Yonne, les actions conjointes menées par le Centre de coordination et de dépistage des cancers de Bourgogne Franche-Comté et la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de l’Yonne portent leurs fruits en termes de sensibilisation et d’information. Un dépistage organisé est également proposé à 115 000 Icaunais, âgés de 50 à 74 ans.

Un dépistage qui est réalisé tous les deux ans par la recherche de sang dans les selles, généralement précédé d’un courrier reçu dans la boîte aux lettres pour informer le patient.

C’est donc équipé de ces précieux kits de dépistage que les organisateurs de cette deuxième séance, hébergée en Puisaye-Forterre, ont reçu pendant toute une matinée ceux qui osaient gravir les quelques marches menant à l’intérieur de cette petite salle, transformée en un temps pas habituel dans lieu de discussions médicales.

Le principe vertueux du « aller vers »

Une véritable action de « sensibilisation » à la population pour la CPAM qui a convaincu à plus d’un titre les personnes en quête d’informations. D’autres opérations devraient être mises en œuvre en 2025 pour répondre aux contraintes de mobilité.

Tout le monde n’est pas forcément sorti de la salle avec son kit. Certaines personnes ne rentraient pas forcément dans les cases ! D’autres sont repartis avec les précieuses informations thérapeutiques distillées par le Docteur Stéphane CORNELIS, médecin coordonnateur et responsable du site de l’Yonne du Centre de Coordination et de Dépistage des Cancers Bourgogne Franche-Comté. Ce dernier a évoqué l’approche factuelle de ce dépistage organisé autour du cancer colorectal. Tout en s’interrogeant sur le faible taux de participation en France chez nos compatriotes, alors même que l’opération est gratuite. Les kits de dépistage sont distribués par les médecins traitants et les pharmaciens.

« Le taux de participation est étonnamment très faible en France, note le praticienelle s’élève à 34% tandis que celle du Pays basque espagnol est de 68% et aux Pays-Bas elle est de 71%. ».

96% de retours négatifs après test

Ce n’est évidemment pas faute d’informations. Mais bien par un souci de prévention qui fait clairement défaut en France.

« Il s’agit d’un dépistage des polypes qui sont des lésions bénignes de l’intestin, ajoute le Docteur CORNELISl’intérêt du dépistage est de pouvoir débusquer les polypes avant qu’ils ne dégénèrent en cancer… ».

Cela réduit l’incidence de la maladie et la détecte le plus rapidement possible. ” Nous voulons empêcher les gens de tomber malades ».

L’objectif partagé par les différents organisateurs de cet événement, le Contrat Local de Santé, le Centre de Coordination et de Dépistage des Cancers de Bourgogne Franche-Comté, la CPTS de Puisaye-Forterre, la MSA et la CPAM qui gère les invitations d’envoi aux personnes de 50 ans à 74.

Seule une trentaine de personnes ont répondu présent à cette invitation très importante. Un « aller vers » qui n’a pas non plus pour but d’effrayer ! Les tests reviennent négatifs dans 96% des cas. A méditer quand on sait ce que ces pathologies représentent pour la communauté en termes de traitement, sans oublier les souffrances endurées…

Thierry BRET

 
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