« Angelo dans la forêt mystérieuse », un aventurier intrépide aidant sa grand-mère

Angelo a 10 ans. Oublié sur une aire d’autoroute, il doit à tout prix rejoindre sa grand-mère, très malade. Plongeant dans une forêt peuplée d’êtres mystérieux, le jeune aventurier se lance dans une folle expédition, virevoltant d’un univers graphique à l’autre.

(Un texte de Laurine Chiarini, du Festival d’animation d’Annecy)

Coincé entre un grand frère adolescent et un petit frère encore bébé, Angelo rêve d’être un aventurier du quotidien. Un matin, une mauvaise nouvelle arrive : la grand-mère d’Angelo, sa grand-mère bien-aimée, a eu un accident vasculaire cérébral. La famille s’entasse rapidement dans la voiture et fait une pause en cours de route, oubliant Angelo sur une aire d’autoroute. À la tombée de la nuit, la forêt environnante s’épaissit d’ombres et de mystères, dans lesquels Angelo s’enfonce. Commence alors une folle épopée peuplée de personnages fantaisistes, que le petit garçon va aider à défendre leur nature bien-aimée contre l’odieux Ultra. Arrivera-t-il à temps pour rejoindre sa grand-mère ?

Dans une famille, ce n’est pas facile d’être au milieu. Heureusement, Angelo peut compter sur son imagination : son petit frère hurlant se transforme en tigre rugissant ; le lait qu’il verse dans les céréales se transforme en rivière bouillonnante et son grand frère adolescent est l’anti-héros Debilman. Les voix sont servies par un casting de choix : la grand-mère espiègle qui triche aux cartes et apprend à son petit-fils à faire les armes d’honneur est incarnée par Yolande Moreau. Fabrice, un écureuil transgenre rejeté par sa famille qui rêve d’être un oiseau, a une voix de chanteur Philippe KaterineEt José García prête le sien à Ultra, un méchant à mi-chemin entre Grou, de « Despicable Me » et « Mini-Me », version XXS du Dr Hell dans « Austin Powers ».

Le jeune public que s’adresse le film permet à ses concepteurs de s’amuser, évoluant dans un large éventail entre gags primitifs et inventions qui séduiront tout autant les adultes. Le GPS de la voiture, en pleine crise existentielle, affirme que “C’est le voyage, pas la destination qui compte” au père complètement perdu sur les petites routes de campagne. Sautant sur des champignons coqueluches, Angelo affronte un esprit charlatan des marais et un ogre devenu agent immobilier raté, tandis que sa fille Zaza rallie les habitants de la forêt magique avec des cris de “résistance!”, le poing levé. Souvent, les créatures des dessins animés pour enfants penchent du côté de l’anthropomorphisme. Ici, le doux mélange d’excentricités et de bizarreries sur fond d’écologie aboutit à un résultat susceptible d’amuser un large public.

3,5/5 ★

Le 14 novembre prochain au cinéma.

Plus d’informations sur « Angelo dans la forêt mystérieuse »

Bande-annonce de “Angelo dans la forêt mystérieuse”

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