Quel est le rôle du microbiote dans le développement de certaines maladies neurodégénératives ? – .

Quel est le rôle du microbiote dans le développement de certaines maladies neurodégénératives ? – .
Quel est le rôle du microbiote dans le développement de certaines maladies neurodégénératives ? – .

Sclérose latérale amyotrophique (maladie de Charcot), maladies d’Alzheimer, de Parkinson… Pour les patients souffrant d’une de ces trois maladies neurodégénératives, il n’existe actuellement aucun traitement curatif. Mais la recherche progresse, tout comme la compréhension des causes de ces pathologies, essentielle pour développer des solutions thérapeutiques.

Certains métabolites liés aux maladies neurodégénératives

Pendant le réunion annuelle de la société américaine de microbiologie (ASM), les chercheurs ont présenté les résultats de leurs travaux : ils ont découvert le rôle joué par certains métabolites dans le développement de ces pathologies.

Ces résultats suggèrent que le microbiome intestinal joue un rôle important dans l’apparition et la progression d’au moins certaines maladies neurodégénératives.», explique Chris Ellis, l’un des chercheurs, dans un communiqué.

Dans leur étude, les scientifiques ont souhaité identifier des métabolites liés à trois maladies neurodégénératives : les maladies de Charcot, d’Alzheimer et de Parkinson. Ainsi, ils ont réussi à montrer que certains d’entre eux, les métabolites DHPS (2,3-dihydroxypropane-1-sulfonate), pourraient, au sein du microbiote humain, jouer un rôle important dans les voies métaboliques du soufre, un produit chimique organique présent dans de nombreux aliments.

Pour découvrir ces métabolites, les chercheurs ont analysé le microbiote intestinal de personnes diagnostiquées au début d’une de ces trois maladies neurodégénératives. Pour ce faire, ils ont collecté des échantillons de selles.

Ils les ont ensuite comparés à ceux de personnes ne souffrant pas de ces pathologies. Ils ont ainsi découvert :

  • 19 biomarqueurs métaboliques liés à ces trois maladies.
  • 20 biomarqueurs métaboliques uniquement associés à la SLA
  • 16 biomarqueurs métaboliques uniquement associés à la maladie d’Alzheimer
  • 9 biomarqueurs métaboliques uniquement associés à la maladie de Parkinson

Les 19 biomarqueurs courants comprenaient des métabolites qui ont été associés à un déséquilibre des voies métaboliques du soufre.

Le rôle des bactéries intestinales

Autre constat des chercheurs :

  • Bactéries intestinales Bilophile Et Désulfovibrio joué un rôle dans la synthèse et la dégradation du DHPS.
  • Les participants malades présentaient des niveaux élevés de Bilophile et avaient des niveaux inférieurs de métabolites DHPS.
  • Les taux de métabolites DHPS étaient plus faibles chez les patients malades que chez les patients sains

Et c’est donc la dégradation des métabolites du DHPS (par les bactéries Bilophile) et ses conséquences qui seraient à l’origine du développement de maladies neurodégénératives. En effet, ce phénomène perturbe les voies métaboliques du soufre, entraîne une accumulation de sulfure d’hydrogène – composé de soufre et d’hydrogène – qui favorise l’inflammation, le stress oxydatif et qui participe au dysfonctionnement des mitochondries, phénomène lié aux maladies neurodégénératives.

Les auteurs de cette étude estiment donc que le métabolite DHPS pourrait être le «lien manquant» de la compréhension actuelle des maladies neurodégénératives. Mais des recherches supplémentaires devraient être menées pour confirmer ces résultats.

 
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