Santé publique France révèle des chiffres inquiétants

SANTÉ – ​​A l’approche des JO de Paris 2024 et que la France se prépare à accueillir les meilleurs athlètes du monde, les Français ne font toujours pas assez de sport. Publié mardi 11 juin, le baromètre de Santé publique France sur l’activité physique et la sédentarité en France révèle des inégalités importantes entre les différentes régions françaises.

L’OMS recommande 150 à 300 minutes d’activité physique d’intensité modérée par semaine, ou au moins 75 à 150 minutes d’activité physique d’intensité vigoureuse, ou une combinaison des deux. Le renforcement musculaire est également recommandé au moins deux fois par semaine, selon Santé Publique France, dont le baromètre porte sur les données 2021.

La Bretagne et l’Occitanie sur le podium

Sur le podium des régions les plus actives, la Bretagne et l’Occitanie se démarquent avec une fréquence d’activité physique nettement supérieure au niveau national. Cette première place s’explique par des indicateurs sociaux » Très encourageant », notamment le « taux de chômage le plus bas, niveau de vie médian élevé, taux de pauvreté parmi les plus bas » selon les données de l’INSEE citées par Santé Publique France.

L’Île-de-France et le nord-est de la France s’en sortent en revanche moins bien. Ce résultat est dû à un mode de vie plus sédentaire dans les grandes villes. « Promouvoir des modes de vie actifs dans les zones urbaines, rendre l’environnement attractif et dynamique, notamment pour les jeunes, et créer des alternatives au travail sédentaire prolongé sont autant de moyens de lutter contre le manque d’activité physique et l’augmentation de la sédentarité. »

Les femmes impactées par la vie de famille

Les différences ne sont pas seulement géographiques, et l’atteinte des recommandations en matière d’activité physique est également liée à l’âge ou au niveau d’éducation. La situation professionnelle doit également être prise en compte pour les hommes ; le chômage réduit leur activité physique. Les femmes sont davantage impactées par la structure de leur foyer : c’est la vie familiale qui réduit leur activité.

Dans l’ensemble, seuls 73 % des hommes âgés de 18 à 85 ans respectaient les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé en matière d’activité physique en 2021, contre 59 % des femmes du même groupe d’âge. Concernant les objectifs de renforcement musculaire, ceux-ci sont atteints par moins d’un tiers des hommes en France (31,1%) et moins d’un quart des femmes (20,2%).

Si les chiffres permettent de mieux comprendre les disparités du pays, les limites de l’étude doivent également être prises en considération puisqu’elle repose sur des questionnaires et se heurte donc à certains biais, précise le rapport.

1 Français sur 5 reste assis plus de 7 heures par jour

Outre un manque d’activité physique, les chiffres révèlent aussi que les Français sont particulièrement sédentaires. Plus d’un adulte sur cinq en France déclare passer plus de sept heures par jour assis et près de quatre sur dix (39%) plus de trois heures par jour devant un écran à des fins de loisirs uniquement, notent les chercheurs.

Globalement, 8,6 % des hommes et 9,9 % des femmes combinent une activité physique insuffisante et une sédentarité élevée. ” D’une manière générale, ces données mettent en évidence le manque d’activité physique dans la vie quotidienne des Français (et particulièrement des Françaises) et la nécessité d’agir en faveur d’une évolution des modes de vie vers plus de mouvement.“, concluent les auteurs de l’étude.

Seul bon point : plus de neuf adultes sur dix déclarent se lever au moins toutes les deux heures lorsqu’ils sont assis de manière prolongée, respectant ainsi les recommandations contre une sédentarité excessive. L’étude note cependant que de nouvelles recommandations recommanderaient des pauses plus fréquentes dans la sédentarité, notamment toutes les vingt minutes.

En espérant donc que les Jeux Olympiques de Paris 2024 remettront l’activité physique à la mode.

Voir aussi sur HuffPost :