L’heure est à la prévention contre la bronchiolite. La Haute Autorité de Santé (HAS) approuve, dans un communiqué publié jeudi 13 juin, le vaccin Pfizer Abrysvo. Il ne sera injecté aux femmes qu’au cours de leur 8ème mois de grossesse, “plus précisément entre la 32ème et la 36ème semaine d’aménorrhée”, précise l’autorité publique. La femme enceinte transmettra les anticorps à son enfant par le placenta, prévenant ainsi les infections par le VRS (virus respiratoire syncytial) chez les nourrissons.
Le RSV est responsable des trois quarts des cas de bronchiolite. Cette infection des bronchioles se transforme en épidémie durant l’hiver en France. Selon la HAS, “environ 30% des nourrissons de moins de deux ans et 2 à 3% des enfants de moins d’un an sont hospitalisés pour une forme grave”.
Deux possibilités pour lutter contre le RSV
Ce vaccin est présenté comme une alternative à l’immunisation des nouveau-nés et des nourrissons avec l’anticorps monoclonal Beyfortus de Sanofi. Ainsi les personnes concernées pourront choisir la solution qu’elles préfèrent. « Les deux stratégies de prévention des infections par le RSV (doivent être) présentées et expliquées pendant la grossesse pour permettre une décision éclairée quant à la protection du nourrisson »recommande la HAS dans son communiqué.
Toutefois, l’immunisation passive par anticorps monoclonaux du nourrisson sera recommandée lorsque la vaccination n’a pas été réalisée chez la femme enceinte au cours de son 8ème mois de grossesse. Et dans les cas où la vaccination n’est pas efficace : nouveau-nés prématurés, intervalle entre la vaccination et la naissance inférieur à 14 jours, femmes immunodéprimées.
Une étude réalisée par le New England Journal of Medicine “montrer un réduction des infections respiratoires sévères liées au RSV : 81,8% à 3 mois, 69,4% à 6 mois », affirme la HAS. Même si sa date de commercialisation n’est pas encore connue, le vaccin a obtenu l’autorisation de mise sur le marché européenne en août dernier.
