La France recevra 200 000 doses de vaccin

La France recevra 200 000 doses de vaccin
La France recevra 200 000 doses de vaccin

La France va récupérer 200 000 doses de vaccin empêchant la transmission de la grippe aviaire à l’homme, comme l’a indiqué la Direction générale de la santé. À ce stade, aucune transmission interhumaine n’a été détectée par les autorités sanitaires mondiales.

L’UE a annoncé mardi 11 juin avoir conclu un contrat lui permettant d’acheter, pour le compte des Etats membres, jusqu’à 665 000 doses d’un vaccin empêchant la transmission de la grippe aviaire à l’homme.

Au total, 200 000 doses seront réceptionnées par la France à partir du quatrième trimestre 2024, a appris BFMTV auprès de la Direction générale de la Santé, confirmant une information de France Inter. Selon le ministère de la Santé, la stratégie de vaccination sera ciblée « autour d’éventuelles épidémies zoonotiques ».

« Ces arrêtés ont été pris en prévision de l’émergence d’une potentielle nouvelle pandémie de grippe et ne seront utilisés qu’après avis des autorités sanitaires. Et uniquement pour les populations à risque qui auront été préalablement déterminées dans les premières phases de l’émergence, en tenant compte notamment des spécificités du virus émergent.

Selon le communiqué de presse de la Commission européenne, les doses devraient être destinées aux « personnes les plus exposées » à la transmission potentielle de la grippe aviaire par les oiseaux ou les animaux, comme les ouvriers des élevages de volailles et les vétérinaires.

Une option pour 40 millions de doses supplémentaires

Le « contrat-cadre » a été conclu par l’Autorité européenne de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (HERA) pour acquérir d’ici quatre ans ces doses auprès du laboratoire britannique Seqirus, un marché avec une option sur 40 millions de doses supplémentaires.

Il permettra à chaque État participant « de commander des vaccins en fonction de ses besoins », afin de « prévenir la propagation ou l’apparition de foyers potentiels ».

Quinze États membres de l’UE et de l’Espace économique européen (les Vingt-Sept plus la Norvège, l’Islande et le Liechenstein) participent à cet achat commun, a indiqué la Commission européenne dans un communiqué.

La France et la Finlande en font partie, mais pas l’Allemagne, selon l’exécutif européen, qui n’a pas communiqué la liste complète. Les premiers envois sont déjà « en préparation » vers la Finlande, et des envois « vers d’autres pays » suivront, souligne la même source, sans plus de précisions.

Plusieurs personnes ont récemment été infectées par un virus particulier de la grippe aviaire H5N1 aux Etats-Unis en lien avec une épidémie de ce virus chez des vaches, selon les autorités sanitaires américaines.

Pour Bruno Lina, professeur de virologie au CHU de Lyon et membre du Covars, il est essentiel d’anticiper : « Tout l’enjeu est là, c’est-à-dire préparer (…) L’Europe et la France se donnent les moyens d’éventuellement être en mesure d’offrir, en cas d’apparition de ce virus et éventuellement d’infection d’un certain nombre d’animaux en contact avec l’homme, une protection supplémentaire aux personnels pouvant être en contact avec ce virus ».

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé au renforcement du réseau mondial de détection du H5N1, qui a montré qu’il peut infecter un grand nombre d’espèces animales. Mais aucune infection interhumaine n’a été constatée.

Caroline Dieudonné et TK avec l’AFP

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