Au Pitti Uomo, Paul Smith revisite le costume entre made in Italy et touche britannique

Au Pitti Uomo, Paul Smith revisite le costume entre made in Italy et touche britannique
Au Pitti Uomo, Paul Smith revisite le costume entre made in Italy et touche britannique

Après plus de 40 ans sur les podiums parisiens – il organise son premier défilé en 1976 – Paul Smith estime que « c’était le moment idéal » pour venir à Florence. Et d’autant que la Fashion Week de Paris risque d’être plutôt chaotique avec les préparatifs des Jeux olympiques. C’est avec sa décontraction et son élégance habituelles que le Britannique a ouvert mardi les bals des événements spéciaux du défilé masculin Pitti Uomo, dont il est l’un des créateurs invités cette saison.

Paul Smith a illustré en personne sa collection pour l’été prochain – ph DM

Dès le début, le créateur, qui aime l’Italie et passe ses étés chez lui à Lucques, non loin de Florence, s’est retiré du défilé, préférant un format de présentation plus intime, où il pourrait parler lui-même de ses créations. , leur montrant. Il recevait ainsi ses invités à la Villa Favard, un palais néoclassique, siège de l’école de mode Polimoda, qu’il transformait pour l’occasion en un « Paul bar », sorte de club pour gentlemen, customisé par ses soins avec des serviettes, des porte-verres, des tasses, des boîtes d’allumettes et même des sachets de sucre marqués de son nom à côté de l’inscription « Pitti Uomo 2024 ».

Pendant que les convives sirotent leur premier verre, attablés aux quelques tables dressées sur l’immense pelouse verte du parc, d’autres s’aventurent dans les salons de la villa, tous dorés et ornés de fresques. Dans une première salle, une dizaine de vestes, dont une en coton blanc avec une série de pinceaux glissés dans sa pochette, donnent quelques indices. La salle adjacente est aménagée comme un atelier de peintre, et c’est précisément là que Sir Paul accueille ses invités, comme s’il les recevait chez lui, pour leur dévoiler une quinzaine de looks, sur la trentaine qui composent sa collection pour printemps-été 2025, discrètement traversé par une veine artistique.

A la fois aboyeur et Anglais chic, le créateur s’amuse à faire son numéro, non sans son humour anglais légendaire, en appelant les mannequins par leurs prénoms ou en les envoyant gentiment en coulisses. Les silhouettes sont à la fois décontractées et extrêmement élégantes, mettant en valeur des tissus précieux ultra légers, notamment le lin et la laine. fresquedes coupes superbes avec des pantalons à trois plis et des blazers impeccables, mais aussi des jeans à rayures banquiers, des chemises en soie imprimées impalpables et des surchemises à quatre poches tout aussi légères.

Une collaboration avec Lee en 2025

Paul Smith s’attarde sur les détails, comme sur cette veste marine croisée à six boutons, qu’il a cousue à juste distance pour favoriser une certaine aisance au porter, ou comme ce maxi sac rectangulaire qu’il a conçu pour permettre au peintre de y glisser facilement ses dessins. Il explique également comment mélanger certaines pièces, troquant ici une veste contre une veste chic à porter avec un pantalon fluctuant.

Présentation de Paul Smith de l’été 2025 à Florence – ph DM

Les pantalons en prince de Galles ou à micro-carreaux s’associent également à des chemises et cravates légèrement nouées, portées ton sur ton, déclinées dans le même motif kitsch mêlant lunes, soleils et bâtiments historiques comme ces figurines retrouvées sur des foulards souvenirs pour touristes. Dans une veine plus rock, le créateur propose des ensembles associant une veste de smoking à un col orné de broderies et des détails très équipé orné de la même broderie florale le long des jambes, façon galon.

Certains modèles de pantalons ont été réalisés avec Lee, dans le cadre d’une collaboration qui sera lancée en 2025. Paul Smith a souhaité lier cette dernière collection à son passé. Comme il le raconte, lorsqu’il a démarré son activité en 1970 en ouvrant un magasin à Nottingham, sa ville natale, il vendait des pantalons de peintre de la même marque de jeans. Il aime également rappeler qu’il a été l’un des premiers créateurs invités à défiler au Pitti Uomo, en 1993. Il a également participé à une autre édition du salon en 2017 pour présenter sa ligne junior et sportswear PS Paul Smith. .

En 54 ans, Paul Smith est resté à la tête de sa marque, tout en conservant son indépendance. Une longévité remarquable à cette époque. Aujourd’hui, la maison compte 41 magasins en propre dans le monde et des centaines de clients multimarques.

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