Pour tenter de prévenir le mésusage de Wegovy, un analogue du GLP-1 indiqué dans le traitement de l’obésité récemment commercialisé en France, sa prescription initiale est réservée aux spécialistes en endocrinologie-diabétologie-nutrition ou aux titulaires d’une formation transversale spécialisée « Nutrition appliquée ». . Mais ces restrictions n’empêchent pas la Société française d’endocrinologie (SFE) de tirer la sonnette d’alarme.
Pas d’automédication
« Bien que ce traitement constitue une option thérapeutique efficace pour les patients souffrant d’obésité sévère, il ne s’agit en aucun cas d’une solution universelle. L’automédication ou l’utilisation de Wegovy en dehors d’une surveillance endocrinologique présente des risques importants, notamment des effets indésirables graves et des conséquences à long terme. explique son président, le professeur Gérald Raverot, dans un communiqué daté de ce jour.
Outre les troubles gastro-intestinaux, les maux de tête et la fatigue, l’utilisation de Wegovy sans surveillance médicale peut provoquer « carences nutritionnelles, malnutrition et/ou aggravation des troubles du comportement alimentaire »ajoute le Dr Helena Mosbah, endocrinologue à Paris.
Le SFE rappelle donc que Wegovy ne doit « en aucun cas » être utilisé à des fins esthétiques. L’organisme appelle les patients et les prescripteurs « à faire preuve de prudence et de responsabilité » pour garantir une utilisation sûre du médicament. Et pour que les reventes sur les réseaux sociaux s’arrêtent.