un médecin accusé d'”homicide volontaire” après “sédation profonde”

un médecin accusé d'”homicide volontaire” après “sédation profonde”
un médecin accusé d'”homicide volontaire” après “sédation profonde”

Un médecin du Centre hospitalier d’Angoulême est accusé de « homicide volontaire » sur un patient trisomique. Sa famille affirme qu’il « volontairement » a causé sa mort en mettant en place une sédation profonde. Le parquet d’Angoulême a ouvert une information judiciaire suite à la plainte déposée par la fratrie en juin.

Une admission pour « simples examens pour cause de détresse respiratoire »

Joël, âgé de 66 ans, est décédé le 7 janvier 2023 à l’unité d’hospitalisation de courte durée (UHCD) de l’hôpital d’Angoulême, après avoir reçu de la morphine associée à Hypnovel, un « sédatif puissant » (voir Fin de vie : Midazolam en accès facile). Il avait été admis » il y a moins de 13 heures » verser « examens simples en raison d’une détresse respiratoire ».

Hospitalisé » par précaution “, le patient est ” conscient » et « son sang est bien oxygéné « . Rien dans le dossier médical ne mentionne « un état grave « . Toutefois, l’administration d’Hypnovel n’est autorisée qu’en cas de « maladie grave et incurable », avec l’accord des proches et dans le cadre d’une procédure collégiale. La sœur de Joël, également sa tutrice légale, était présente mais n’a pas été informée de la mise en place d’une sédation par le médecin qui aurait agi seul.

Un rapport d’expertise « accablant »

Outre la plainte déposée par la famille de Joël, la Commission de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux, » destinataire d’un rapport d’expertise accablant », aurait également fait un signalement au parquet.

La mort est « suite à un acte volontaire visant à provoquer la mort à court terme par une sédation profonde et continue » précise le rapport. En effet, l’administration de médicaments aurait « détresse respiratoire accrue « . Alors, ” l’augmentation des doses le soir a ensuite conduit au coma » puis quand le patient décède. ” Quel était l’objectif recherché », selon l’expertise.

Le CH d’Angoulême conteste les accusations et dément la mise en place d’une sédation profonde. Le conseil départemental de l’Ordre des médecins de Charente s’est saisi de la plainte. Il décidera d’une éventuelle suspension du praticien à la fin du mois.

Sources: MedScape, Jean-Bernard Gervais (10/30/2024); info (10/24/2024); South West, Yann Saint-Sernin (10/23/2024) – Photo: Pixabay

 
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