Temps de lecture : 2 minutes – Repéré sur Science Alert
De nombreux parents vous diront que la paternité est l’une des plus belles choses au monde. Cependant, cela pourrait-il causer le pire ? Ce serait en tout cas à l’origine de modifications au niveau cardiaque, explique Science Alert. Si l’on en croit les résultats de la première étude menée aux États-Unis sur la paternité et la santé cardiovasculaire, les pères auraient une moins bonne santé cardiaque à long terme que les autres.
Cette étude récente, publiée dans la revue de l’Association for Prevention Education and Research et de l’American College of Preventive Medicine, s’est concentrée sur les données recueillies auprès de 2 814 hommes âgés de 45 à 84 ans, suivis pendant dix-huit ans. Leur santé cardiaque a été évaluée à l’aide d’une combinaison d’auto-évaluations basées sur leur régime alimentaire, leur relation avec l’exercice et leurs habitudes tabagiques. Plusieurs mesures ont également été prises : elles comprenaient l’indice de masse corporelle, la tension artérielle, le taux de cholestérol et la glycémie.
Le stress et les responsabilités liées à la parentalité peuvent rendre plus difficile le maintien d’habitudes saines pour le cœur. « Les changements que nous avons observés dans la santé cardiaque suggèrent que la responsabilité supplémentaire de prendre soin des enfants et le stress de la transition vers la paternité peuvent rendre difficile pour les hommes de maintenir un mode de vie sain, comme une alimentation saine et de l’exercice. »analyse l’auteur principal de l’étude, le pédiatre John James Parker, de la Northwestern University.
Pire chez les jeunes pères
Outre le fait que la santé cardiaque est généralement moins bonne chez les pères que chez ceux qui n’ont jamais été parents, elle est encore plus préoccupante chez les hommes devenus pères à 25 ans ou avant. Selon l’équipe à l’origine de l’étude, une série de Certains facteurs pourraient expliquer ces statistiques. Les jeunes pères peuvent par exemple être moins stables financièrement et moins susceptibles de faire preuve de flexibilité lorsqu’il s’agit de s’absenter du travail.
Cependant, les données ne prouvent pas un lien direct de cause à effet et les différences de santé entre les groupes, bien que statistiquement significatives, ne sont pas énormes. Les maladies cardiaques étant la première cause de décès chez les hommes aux États-Unis, l’association entre les deux variables mérite néanmoins d’être étudiée, soutient ScienceAlert.
En outre, les chercheurs à l’origine de l’étude soulignent que la santé des pères n’affecte pas seulement les hommes eux-mêmes, mais aussi les familles dans leur ensemble. John James Parker croit cependant à tort que nous nous intéressons davantage à la santé des mères et des enfants : « Pour améliorer la santé des familles, nous devons considérer les multiples relations entre les mères, les pères, les autres soignants et les enfants. »
