Tous les vendredis, Le monde Afrique présente trois nouvelles sorties musicales provenant ou inspirées du continent. Cette semaine, alors que la saison des festivals s’ouvre en France, nous avons sélectionné trois événements qui accordent une place particulière aux artistes africains : direction Toulouse avec Rio Loco, Marseille avec Africa Fête et Arles avec Les Suds.
ElGrandeToto, à Toulouse
Pour son 29e édition, intitulée « Odyssea », le festival Toulouse Rio Loco a choisi de construire des ponts entre les deux rives de la Méditerranée. Du 12 au 16 juin, des artistes venus d’Espagne, de Grèce, de Turquie et d’Afrique du Nord feront vibrer le pré des Filtres, au bord de la Garonne.
Le Maghreb sera particulièrement bien représenté, avec les Tunisiens Nuri et Ammar 808, le collectif franco-algérien Acid Arab, le groupe berbère-toulousain Tiwiza ou encore, côté marocain, le spectacle « Aïta mon amour » et le DJ Guedra Guedra… Mais c’est jeudi 13 juin que l’ambition du festival prendra toute son ampleur avec une soirée rap intitulée « De Casa à la planète Mars » et réunissant le Marocain ElGrandeToto, star du monde arabe avec près de 3 millions d’auditeurs mensuels. sur Spotify, les Marseillais Soso Maness et Toulouse Don Choa.
Studio Shap Shap, à Marseille
A Marseille, le festival Africa Fête fêtera ses 20 ans, du 18 au 22 juin, à la Friche la Belle de Mai. Fondée par Mamadou Konté, ancien ouvrier immigré devenu figure incontournable de la production musicale africaine et décédé en 2007, la manifestation se déroule aussi régulièrement au Sénégal.
La programmation, certes bien plus modeste que celle de Rio Loco – l’équipe du festival évoquant « coupes drastiques dans les budgets et les subventions » –, est en tête d’affiche les Maliens de Bamba Wassoulou Groove, qui seront rejoints notamment par le chanteur sud-africain Bongi (basé à Marseille) et le collectif nigérian Studio Shap Shap, qui mêle instruments traditionnels rares et sons électroniques. Une douce folie que l’on peut voir à l’œuvre dans le clip de la chanson MERCI, extrait de son premier EP, Le monde moderne, publié en 2022.
Sami Galbi, à Arles
On reste dans les Bouches-du-Rhône avec le festival Les Suds, à Arles, qui aura lieu du 8 au 14 juillet. Riche d’une vingtaine de concerts et DJ sets, la programmation propose quelques incursions dans les musiques africaines, au gré de parcours bien balisés. avec l’Ivoirien Tiken Jah Fakoly, maître incontesté du reggae sur le continent, ou encore des chemins croisés avec le groupe Twende Pamoja, qui réunit le violoniste français Théo Ceccaldi, le DJ ougandais Faizal Mostrixx, la chanteuse tanzanienne Kadilida et la rappeuse nigériane Aunty Rayzor.
Autre concert à ne pas manquer : celui du franco-marocain Sami Galbi, le 13 juillet, dans la cour de l’archevêché. Auteur, compositeur et interprète qui ne manque pas de second degré – le clip de Dakchi Hani En témoigne, l’artiste basé en Suisse revisite le raï et le chaabi de son enfance dans un style disco.
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A Paris, les festivals Cabaret Sauvage et IMA
En juin, Paris vibrera également au rythme des musiques africaines. D’abord au Cabaret Sauvage (19e arrondissement), qui accueillera du 11 au 16 juin un Festival d’été au cours duquel sont programmés plusieurs artistes liés au continent, comme le joueur de kamele ngoni Sîan Pottok, la chanteuse suisse-algérienne Flèche Love, le groupe touareg Imarhan et la joueuse de kora Chérif Soumano Mamadou.
Puis à l’Institut du Monde Arabe (IMA, 5e arrondissement), du 13 au 20 juin, avec le festival Arabofolies, qui met cette année un accent particulier sur la Tunisie à travers le duo Yuma, le trio Bénarès et le chanteur Slim Ben Ammar. Les programmes complets sont à retrouver sur les sites internet des deux événements.
