ce que vous devez savoir pour cet automne

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ce que vous devez savoir pour cet automne

WASHINGTON : Avec l’arrivée de l’automne, les infections au Covid-19 sont à nouveau en hausse dans l’hémisphère nord et de nouveaux variants sont apparus. Une mise à jour sur ce qu’il faut savoir pour les mois à venir.

Comment cela se compare-t-il aujourd’hui à la grippe ?

La pandémie de Covid-19 a eu des conséquences terribles, avec la mort de près de 7 millions de personnes dans le monde.

Mais grâce aux vaccins, à l’immunité acquise après une contamination et à de meilleurs traitements, le virus est désormais bien mieux maîtrisé.

“Si vous me demandez de choisir entre la grippe et le Covid, je choisirais le Covid car chaque cas individuel de grippe est plus risqué”, a déclaré à l’AFP Ashish Jha, médecin et ancien conseiller de la Maison Blanche. Mais si le Covid est désormais plus rarement mortel, « il semble aussi avoir un taux de complications plus élevé à long terme ».

Le Covid-19 est également plus contagieux. Moins saisonnière que la grippe, elle a toutefois atteint un pic entre décembre et janvier au cours des trois derniers hivers aux Etats-Unis – soit légèrement avant la grippe.

Le Covid reste « clairement plus grave qu’un rhume traditionnel », a également souligné l’infectiologue Amesh Adalja.

Dose de rappel ou pas ?

Pfizer, Moderna et Novavax ont développé des vaccins mis à jour, de nouvelles versions mieux adaptées aux variants actuellement en circulation.

Se faire vacciner était essentiel au plus fort de la pandémie, et il est généralement admis que les doses de rappel sont bénéfiques pour les plus vulnérables. Mais l’opportunité de revacciner les personnes jeunes et en bonne santé fait débat.

Presque toute la population a déjà été infectée dans les pays occidentaux, selon des études. Et ces infections, ainsi que les vaccins, ont entraîné le système immunitaire à se défendre.

Selon le professeur de médecine Monica Gandhi, des recommandations indifférenciées adressées à chacun pourraient nuire à la confiance dans les autorités. Les vaccins à ARN messager de Pfizer et Moderna comportent des risques de myocardite (inflammation du muscle cardiaque), en particulier chez les hommes jeunes.

Ainsi, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne recommandent un rappel annuel uniquement pour les groupes à risque.

D’autres experts estiment que les risques encourus sont minimes. Même les personnes présentant peu de risque de développer un cas grave de la maladie « profitent des boosters anti-Covid », estime l’épidémiologiste Ziyad Al-Aly.

Les États-Unis recommandent un rappel pour l’ensemble de la population cet automne.

Et les masques ?

La question des masques est parfois devenue très sensible, notamment aux Etats-Unis.

Selon l’analyse d’une organisation respectée, Cochrane, la promotion du port du masque n’a eu aucun effet visible sur le ralentissement de la propagation du virus.

Mais les chercheurs savent, grâce aux tests en laboratoire, qu’un masque bien ajusté et de qualité (N-95 aux Etats-Unis, FFP2 en France…) protège.

Les gens peuvent donc choisir de les porter à l’intérieur, même si cela n’est généralement pas nécessaire selon Monica Gandhi, compte tenu de la protection apportée par les vaccins.

Avez-vous encore besoin de vous tester ?

Les personnes à risque – les plus âgées, ou celles souffrant de pathologies comme le cancer, l’obésité ou le diabète – devraient continuer à se tester si elles présentent des symptômes, s’accordent les experts. Car ils pourraient alors bénéficier d’antiviraux, des médicaments qu’il faut prendre rapidement dès le début de l’infection, pour qu’elle ne dégénère pas.

Le traitement principal est le Paxlovid, de Pfizer.

Certains pays estiment qu’il suffit de tester uniquement les personnes à risque, comme le Royaume-Uni. Des tests gratuits leur sont toujours proposés.

Mais « la plupart des gens n’ont plus besoin de se tester », écrivent les autorités sanitaires britanniques. “Pour éviter de propager l’infection, restez à la maison si vous ne vous sentez pas bien.”

Et le long Covid ?

La recherche sur le Covid long – des symptômes qui durent des mois – reste freinée par le manque de définition sur laquelle tout le monde s’accorde, selon Amesh Adalja.

La prévalence se situe entre 4 et 7 %, soit 65 millions de personnes dans le monde, selon Ziyad Al-Aly. “Malheureusement, nous n’avons pas progressé dans le traitement du Covid long”, dit-il. « Cela devrait être une priorité pour les agences du monde entier. »

Il semble qu’être vacciné réduit le risque de développer un Covid long, qui est d’ailleurs souvent corrélé à la gravité de l’infection.

Le gouvernement américain a financé plusieurs essais cliniques pour mieux comprendre cette pathologie. Selon l’un d’eux, un médicament antidiabétique aurait permis de réduire les symptômes de 40 %.

D’autres résultats sont attendus dans les mois à venir.

 
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