Les Balkans : immense territoire s’étendant de l’Albanie à la Turquie, de la Bosnie à la Grèce et à la Macédoine du Nord. C’est à ce carrefour hyperdynamique, où les traditions se croisent et s’entremêlent, que Paléo monte cette année sur la scène du Dôme. Une mosaïque artistique d’une richesse époustouflante s’annonce, dont le géant Goran Bregovic reste la figure mondiale. De son côté, Boban Markovic n’a rien à lui envier. Prononcez le nom de ce «roi des cuivres des Balkans» et les têtes s’inclinent respectueusement.
Idem pour les virtuoses du Haïdouti Orkestar, fanfare cosmopolite qui, depuis quatorze ans, construit des ponts créatifs inédits entre les Balkans et l’Orient. En matière de trompettes sauvages, Dzambo Agusevi connaît aussi son affaire. Aux commandes de son orchestre, le trompettiste macédonien croise traditions gitanes et influences festives cosmopolites, qu’elles trouvent leurs racines dans le funk, le jazz ou le rock le plus fou.
Et « ethnobass », vous connaissez ? Imaginé par les six d’Oratnitza, ce son synthétise avec malice folklore bulgare, chants orthodoxes et urban bass music : hip-hop ou dubstep. Célébrer la vie en musique : tel est aussi le crédo de Balkalar, qui revisite les airs traditionnels croates avec des arrangements pensés pour la danse. Esprit libre et fier, l’idole queer Bozo Vreco redonne vie à la sevdalinka, genre musical typique de la Bosnie, à l’instar du Divanhana, qui nourrit la tradition des arrangements modernes, entre jazz et pop.
Marina Satti, une pépite à ne pas manquer
Déjà star en Grèce, Marina Satti pourrait bien connaître le même destin planétaire que Rosalia ! Chanteuse et compositrice talentueuse chargée de représenter son pays à l’Eurovision 2024 avec sa chanson « Zari », la native d’Athènes combine les sonorités traditionnelles grecques et balkaniques avec des influences urbaines : rap ou pop vibrante. Résultat : une musique chargée de féminisme qui saisit puis hante longtemps. Un incontournable.
