Dans les jardins du Bosquet d’Alès, dix sculpteurs réalisent depuis lundi 3 juin des œuvres en pierre destinées à orner un musée de sculpture à ciel ouvert.
Il a fallu la détermination et le talent créatif d’Ali Salem, ce sculpteur franco-égyptien installé à Alès depuis sept ans, pour vouloir créer, avec le soutien de l’Agglo, un colloque de sculpture qui se déroulera dans les jardins du Bosquet. tout au long du mois de juin. Ce lundi 3 juin, de lourds blocs de pierre ont été posés à l’entrée du jardin, avant d’être déposés à différents endroits du chantier. Sur place, en compagnie du tailleur de pierre et artisan Laurent Mura, Salem donne quelques informations sur ce projet naissant : « Devant ces deux blocs de pierre de Vers et les autres en calcaire de Brouzet, je réunirai une dizaine de sculpteurs, dont six égyptiens, mais aussi un Espagnol, un Italien et deux Français. Pour ce colloque, aucun thème ne sera imposé, car chaque artiste pourra s’exprimer comme il l’entend.
Vers un musée à ciel ouvert
Une fois créées, ces œuvres pérennes feront partie d’un musée de sculptures à ciel ouvert qui restera à Alès, d’autant que Salem, après cette première édition, réfléchit à une suite qui ajoutera de nouvelles créations. « Chaque année, explique-t-il, j’ai l’intention d’inviter des sculpteurs des pays arabes pour montrer qu’il n’y a pas seulement en eux des terroristes, mais aussi de grands maîtres de l’art. Ces pays ont une belle culture artistique, les mosaïques des mosquées et des églises en témoignent. C’est donc une sculpture résolument contemporaine qui ornera les jardins du Bosquet, reliant les quelques témoins de pierre du XIXème siècle à ceux de notre XXIème siècle.
Un projet réalisé en synergie avec l’association Pierre du Midi et l’entreprise alésienne Diamotec, spécialiste de l’outillage diamanté, qui, par leur apport matériel, contribuent à promouvoir le dynamisme économique local.
