« c’est quelque chose qui peut aussi être vu de manière ludique » – .

« c’est quelque chose qui peut aussi être vu de manière ludique » – .
« c’est quelque chose qui peut aussi être vu de manière ludique » – .

Le festival Rendez-vous de la bande dessinée est arrivé à la Halle Freyssinet d’Amiens. Parmi les temps forts, une exposition collective consacrée à l’écologie en bande dessinée intitulée « Bulles vertes ». Mobilité, mode de vie, alimentation, logement, énergie… Une quinzaine d’œuvres abordent cette thématique sous différents angles.

A la salle Freyssinet, on ne fait pas que lire des livres, on met aussi la main à la pâte.

Victorine, étudiante en Master « Métiers de la bande dessinée » à l’Université de Picardie Jules Verne, anime l’atelier « Grain Bomb ». Green Bubbles est une exposition qui sensibilise à l’écologie et, de ce fait, nous avons lu plusieurs bandes dessinées dans lesquelles nous sommes venus rassembler des ateliers pour les enfants, pour les sensibiliser à cette thématique.

Dans cet atelier, les initiés travaillent l’argile, mettent les graines à l’intérieur, les roulent dans le terreau. “Cela nous permet de lancer ces petites bombes dehors, de pouvoir semer des graines dans des endroits où l’on constate qu’il n’y a pas forcément assez de verdure ou dans notre jardin.

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L’atelier « Grain Bomb » et d’autres sont proposés dans cette exposition.

© L. Godefroy / FTV

Autour de cette activité ludique, Victorine a puisé certaines inspirations dans les bandes dessinées exposées ici. “En fait, vous avez des planches suspendues qqui viennent expliquer ces idées. En effet, lorsque nous lisons le livre, nous y avons accès. Il existe par exemple un atelier pour fabriquer soi-même des éponges. Nous ne sommes pas là, car cela peut se faire de manière indépendante, les conseils d’administration expliquent eux-mêmes quoi faire, donc les gens n’ont pas besoin de nous

C’est aussi l’idée de cette exposition : s’appuyer sur l’expérience d’auteurs ayant travaillé sur cette thématique. Et pour Victorine, «c’est aussi présenter les livres des auteurs, montrer que l’écologie est quelque chose qui peut aussi se voir de manière ludique, pas ennuyeuse comme on nous le dit souvent.

Avec « Bulles vertes », le festival de la bande dessinée d’Amiens accomplit sa transition écologique. Des ateliers pour petits et grands, un jeu sur la décarbonation et les planches de 23 auteurs passionnés par cette thématique : le public adhère. Certaines bandes dessinées évoquent en effet cette inquiétude qui peut parfois confiner à l’angoisse, atteste Cécile Olivier, festivalière. Personnellement oui, cela peut générer de l’inquiétude pour les générations futures, surtout lorsqu’on est parent.

Pour Bérénice Gobourg, festivalière, c’est une thématique essentielle à aborder au quotidien : “Je pense que c’est important de l’aborder dans le contexte du festival, qui génère aussi de la pollution, et je pense que c’est bien de l’aborder comme ça. (…) Je pense que là, il est plus qu’urgent d’agir et je trouve bien que dans ce festival, on prenne conscience des problèmes de ce type d’événement, mais plus généralement de société, de réchauffement climatique. C’est intéressant de voir différents points de vue d’artistes et aussi de sensibiliser sur ce sujet.

Une part largement mise en avant dans cette exposition : la bande dessinée documentaire. Comment, à partir de son expérience, l’auteur peut mettre en œuvre une démarche écologique, créer différents espaces.

Énergie, alimentation, transports, gestion des déchets : autant de sujets qui émergent dans les œuvres. Émilie Saitas, auteure de « Tout un monde », s’est intéressée àpendant deux ans dans des habitats écologiques. Je ne me base pas sur des données scientifiques ou autres, mais sur mon ressenti, puisque j’ai couché avec ces personnes qui m’ont accueilli. Le côté reportage intime avec les gens, jeJe trouve cela tout aussi intéressant.

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Dans sa bande dessinée, Émilie illustre le changement de regard sur les différents modes de vie des personnes qu’elle a rencontrées.

© L. Godefroy / FTV

La bande dessinée offre une nouvelle perspective sur ce thème. “C’est une manière très visuelle et très simple d’aborder quelque chose de complexe avec un dessin, » acquiesce Émilie. Nous parvenons à dire ce que les mots ne peuvent pas dire, donc je pense que c’est à la fois amusant, éducatif et esthétique.

Essais de science-fiction, documentaire ou scientifique. Cela fait une dizaine d’années depuis le 9e l’art, il s’empare sérieusement de l’écologie. Justin Waldow, co-commissaire de l’exposition « Green Bubbles », explique pourquoi. “Ce n’est pas un thème monolithique. Au sein de ces thématiques, chaque auteur continue de porter son propre univers. Ce n’est pas un genre à la mode dans lequel les auteurs doivent sacrifier quelque chose pour parler d’écologie. Évidemment, il y a du succès éditorial, donc il y a un public, un marché. Mais c’est vraiment une prise de conscience de chacun à son niveau.

Au-delà de l’exposition, toute la logistique du festival a été conçue pour être la moins carbone possible. Brigade verte, suppression des éco-gobelets et des tote bag : cette année, le festival est en pleine transition.

L’exposition reste à découvrir chaque week-end jusqu’au 23 juin.

Montage Chloé Caron / FTV

 
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