les spécialistes mondiaux apportent de nouveaux espoirs de guérison

les spécialistes mondiaux apportent de nouveaux espoirs de guérison
les spécialistes mondiaux apportent de nouveaux espoirs de guérison

Chaque annonce d’un nouveau traitement, plus efficace, moins invasif, fait naître de l’espoir. Ainsi le cancer du poumon, considéré aujourd’hui comme la première cause de décès par cancer en France et la troisième en termes de fréquence, se heurte à de nombreux échecs thérapeutiques. Ainsi, 46 363 cas ont été diagnostiqués en 2018. Entre 2010 et 2023, l’incidence de ce cancer a certes légèrement diminué chez les hommes, mais a augmenté de manière inquiétante chez les femmes. Et son taux de survie net à cinq ans augmente un peu, mais reste faible. Dimanche, un nouvel espoir dans les traitements a été soulevé lors du Congrès mondial d’oncologie qui se tient chaque année à Chicago et rassemble environ 40 000 spécialistes venus du monde entier.

Des études prometteuses

Des équipes de chercheurs français du groupe pharmaceutique AstraZeneca ont présenté deux thérapies qui pourraient réduire de moitié la mortalité chez certains patients atteints de deux types de cancer du poumon, via l’immunothérapie qui agit sur le système immunitaire du patient pour l’aider à combattre sa maladie. Le premier médicament concerne les patients souffrant d’une forme agressive de cancer du poumon, la plus fréquente puisqu’il s’agit du cancer du fumeur, et réduirait le risque de décès de 27 %. La deuxième étude, présentée dimanche à Chicago, concerne une thérapie ciblée contre le cancer chez des non-fumeurs, confrontés à un cancer du poumon provoqué par une mutation génétique.

Ainsi, la nouvelle thérapie, concernant le cancer dit « à petites cellules », celui des fumeurs, permettrait d’économiser 10 % de patients en plus. Potentiellement 2 000 patients par an, généralement à un stade avancé de la maladie, inopérables et sans métastases. Lors d’un essai clinique, une cohorte de patients a donc subi, en plus de l’association chimiothérapie-radiothérapie, une injection mensuelle pendant deux ans d’un nouveau traitement d’immunothérapie. Les chercheurs, après deux ans de tests, ont donc observé un taux de survie plus élevé.

Par ailleurs, la même équipe a travaillé auprès de patients atteints d’une autre forme de cancer du poumon, dit « non à petites cellules ». Il s’agit d’un cancer génétique chez les non-fumeurs. 600 cas sont diagnostiqués chaque année, avec un mauvais pronostic. Cette fois, une autre cohorte de patients, souffrant d’une tumeur trop volumineuse pour être opérée, a testé un comprimé de thérapie ciblée, normalement prescrit aux patients présentant des métastases. Ces patients ont également bien répondu puisque 65 % d’entre eux n’ont pas rechuté dans les deux années qui ont suivi.

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Le cancer du poumon est l’un des cancers les plus répandus en France mais aussi le plus mortel avec 52 777 nouveaux cas en 2023 et 33 100 décès estimés en 2018. Alors que la tendance est à une légère baisse chez les hommes, le nombre de cas a explosé chez les femmes, + 4,3. % par an. Souvent diagnostiqué à un stade tardif, alors qu’aucun traitement curatif n’est encore possible, c’est l’un des cancers de plus mauvais pronostic avec un taux de survie de 17% à 5 ans. « La survie à 5 ans n’est ainsi que de 4 % pour la détection au stade IV de ce cancer, stade auquel il est aujourd’hui diagnostiqué dans 40 à 55 % des cas », rapportait la Haute Autorité de Santé en 2022. Dans ce contexte, la détection améliorerait les chances de survie des patients en leur proposant des traitements curatifs.

Des espoirs qui, certes, ne sont pas miraculeux, mais qui, petit à petit, rongent la maladie. Un autre médicament a été présenté à Chicago, concernant une autre forme de cancer du poumon (ALK), dont l’efficacité a été soulignée, puisque 60 % des patients traités sont encore en vie, cinq ans après leur diagnostic.

 
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