le procès du militant écologiste qui a recouvert un tableau de Monet aura lieu le 2 juillet

le procès du militant écologiste qui a recouvert un tableau de Monet aura lieu le 2 juillet
le procès du militant écologiste qui a recouvert un tableau de Monet aura lieu le 2 juillet

Jugé ce lundi en comparution immédiate, le militant écologiste qui avait recouvert un tableau de Monet au musée d’Orsay le 1er juin a été relaxé. Il a eu le temps de préparer sa défense lors d’un procès qui aura lieu le 2 juillet.

Une militante écologiste qui avait collé samedi une affiche sur un tableau de Monet au musée d’Orsay a été relaxée lundi par le tribunal correctionnel de Paris en prévision de son jugement le 2 juillet.

Ce militant de 22 ans a été déféré devant le tribunal en comparution immédiate pour atteinte volontaire à des biens culturels, après deux jours de garde à vue.

Elle a demandé davantage de temps pour préparer sa défense. En attendant, elle est soumise à un contrôle judiciaire avec obligation de résider chez ses parents, dans la banlieue de Rouen, et de se présenter chaque semaine au commissariat.

Un militant déjà condamné en 2022

Le tribunal a relevé en audience publique une multitude de procédures pour des faits similaires depuis novembre 2022. La prévenue a ainsi été condamnée à deux mois de prison pour avoir refusé un prélèvement de son ADN.

Elle attend les jugements en appel pour dommages matériels, entrave à la circulation et organisation de manifestations non autorisées.

Pour cette dégradation des « Coquelicots » de Claude Monet, elle risque dix ans de prison.

Le musée d’Orsay, qui s’est porté partie civile, a estimé son préjudice, préliminaire, à 27 000 euros, en raison des travaux de retrait de l’affiche du verre de protection et des deux heures de fermeture.

“Je ne m’attendais pas à risquer la prison (…) j’en ai peur”, a déclaré l’accusé devant le tribunal. Elle a dénoncé « plus de 50 heures » pendant lesquelles elle était entre les mains de la police et de la justice.

« Mettre certaines questions au centre du débat »

La jeune femme est sans emploi ni ressources depuis qu’une condamnation lui a fait perdre son emploi d’animatrice jeunesse. Elle est hébergée dans le Val-de-Marne chez une amie.

Son avocat a plaidé en vain pour un nouveau contrôle judiciaire, disant à sa cliente qui se disait prête à vivre avec ses parents : « Vous semblez vouloir vous mettre au vert ».

« Elle ne souhaite pas nuire à l’art, nuire à la propriété. Elle souhaite remettre certaines questions au centre du débat», a-t-il soutenu.

Le procureur de la République avait requis la détention provisoire. “Dans cette affaire il y a un risque majeur de reconduction de l’infraction”, a estimé le procureur, évoquant une “troisième éloignement” et “deux contrôles judiciaires”.

“Nous nous interrogeons sur votre rapport au respect de la loi”, a souligné le président du tribunal. Elle a souligné qu’après une précédente condamnation, une amende de 500 euros n’avait pas encore été payée et qu’il restait à suivre un cours de citoyenneté.

La jeune femme milite pour Food Response

A l’accusé qui affirmait : « Tout ce que j’ai fait s’inscrivait dans le cadre de la liberté d’expression », ce président a répondu : « Oui, mais la liberté d’expression s’arrête là où est un délit ».

Le prévenu est un militant du mouvement Food Response (anciennement Last Renovation), qui défend une alimentation durable et multiplie depuis plusieurs mois les actions contre les œuvres d’art.

Il a revendiqué avoir jeté de la soupe sur la vitre qui protège “La Joconde” au Louvre en janvier, puis contre le tableau “Le Printemps” de Monet au Musée des Beaux-Arts de Lyon en février, avant de coller des affiches à côté de “La Liberté”. Conduire le peuple » d’Eugène Delacroix au Louvre.

Les plus lus

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT Le crack et la cocaïne explosent en Suisse et cela s’explique – .