Le nombre de cas de bronchiolite commence à augmenter en France début novembre, selon Santé publique France. Plusieurs régions, outre-mer mais aussi en France métropolitaine, ont été classées en « phase épidémique ».
Au cœur de l’automne, et alors que les températures sont encore douces, Santé publique France a constaté un rebond de l’épidémie de bronchiolite sur le territoire national, notamment dans les territoires d’outre-mer, mais aussi en France métropolitaine. Plusieurs régions ont ainsi été classées en « phase épidémique », la plus importante pour juger de la présence d’une épidémie sur un territoire. Les autorités sanitaires recommandent la vaccination et le respect des gestes barrières.
La bronchiolite est une infection respiratoire des petites bronches provoquée par un virus respiratoire répandu et très contagieux. Cette épidémie saisonnière débute généralement à la mi-octobre et se termine à la fin de l’hiver, avec un pic au cours du mois de décembre. Il s’agit d’une infection bénigne, mais elle peut entraîner des complications chez les nourrissons.
Si elle n’est pas prise en charge et traitée à temps, la bronchiolite peut provoquer une surinfection des voies respiratoires, une déshydratation, voire une détresse respiratoire avec asphyxie. Selon les données de Santé publique France, elle touche chaque hiver 30 % des nourrissons de moins de deux ans.
Guyana, Guadeloupe, Martinique and Île-de-France in “epidemic phase”
Parmi les régions les plus touchées, on retrouve la Guadeloupe, ainsi que la Martinique et l’Île-de-France, qui rejoignent la Guyane, placée en « phase épidémique » depuis trois mois maintenant. Les indicateurs sont également en hausse en Bretagne, qui est passée en phase « pré-épidémique », deuxième phase la plus importante pour juger de la présence d’une épidémie.
Dans son bulletin hebdomadaire, Santé publique France précise que « les indicateurs syndromiques liés à la bronchiolite augmentent dans les villes comme à l’hôpital ». «Parmi les 1 552 enfants de moins de 2 ans vus aux urgences pour bronchiolite dans la semaine du 21 au 27 octobre, 497 ont été hospitalisés, dont 470 de moins de 1 an», peut-on lire dans le bulletin.
Des niveaux inférieurs aux années précédentes
L’augmentation des cas de bronchiolite sur le territoire doit néanmoins être nuancée, puisque Santé publique France précise que les indicateurs syndromiques liés à la bronchiolite “restent à des niveaux inférieurs à ceux observés dans les trois années précédant la même période”.
Dans son communiqué, Santé publique France rappelle également “qu’en complément des vaccinations et des traitements préventifs existants, l’adoption des gestes barrière reste indispensable pour se protéger”.
Pour ce faire, l’agence nationale de santé recommande de se laver fréquemment les mains, d’aérer régulièrement les pièces de votre logement, et de porter un masque en cas de symptômes (fièvre, mal de gorge ou toux), dans les lieux fréquentés et en présence de personnes vulnérables. .