Invitée surprise, la Jurassienne Martine Corbat succédera à Mathieu Bertholet au Poche à Genève

Publié le 3 juin 2024 à 18h10 / Modifié le 3 juin 2024 à 18h32

Une salve d’applaudissements et un sourire radieux de bal masqué. Tard lundi matin, la comédienne et réalisatrice Martine Corbat a vécu son premier lever de rideau au Théâtre de Poche, cette scène qui, depuis 76 ans, sert de repaire à Genève aux flibustiers de la parole, à ceux qui transforment les turbulences en jet d’encre. . D’origine jurassienne, l’artiste succédera à l’été 2025 à Mathieu Bertholet, auteur et réalisateur qui a fait de l’écriture d’aujourd’hui un sacerdoce. Cet alchimiste du texte s’installera ensuite à Zurich, où il prendra les rênes de Neumarkt après dix ans chez Le Poche.

Dépaysement au coeur de la Vieille Ville. Depuis 2014, Mathieu Bertholet affirme l’identité de son théâtre, en s’appuyant sur une écriture – scénique et textuelle – forte, parfois abrupte, voire austère. Ses choix lui ont valu d’être interpellé par une partie de la profession. Les raisons de ce désaveu ? L’impression que la maison créée en 1948 par l’éditeur Paul Fabien Perret-Gentil et sa fille Fabienne Faby leur était fermée. La création d’un panel d’acteurs embauchés pour la saison n’a en rien amélioré les relations entre un milieu particulièrement délicat et le patron de Le Poche.