750 000 décès pourraient être évités chaque année, selon un rapport

750 000 décès pourraient être évités chaque année, selon un rapport
750 000 décès pourraient être évités chaque année, selon un rapport

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Actualités éditoriales

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27 mai 2024 à 6h04

Chaque année sur la planète, plus de 7 millions de décès sont causés par des infections bactériennes, soit 1 décès sur 8. Et parmi ceux-ci, près de 5 millions sont associés à des bactéries ayant développé une résistance aux antibiotiques.

« L’accès à des antibiotiques efficaces est essentiel pour les patients du monde entier », rappelle dans les colonnes de La Lancette Professeur Iruka Okeke de l’Université d’Ibadan, Nigéria.

Des antibiotiques efficaces prolongent la vie, réduisent le handicap, limitent les coûts des soins de santé (…) Cependant, la résistance aux antimicrobiens est en augmentation – accélérée notamment par l’usage inapproprié des antibiotiques pendant la pandémie de Covid-19 – menaçant ainsi l’épine dorsale de la médecine moderne et conduisant déjà à des décès et des maladies qui auraient autrefois été évités.

Professeur Iruka Okeke

Qui sont les plus vulnérables

Le rapport souligne à quel point les nourrissons, les enfants, les personnes âgées et les personnes atteintes de maladies chroniques sont les plus vulnérables à la résistance aux antibiotiques. Cette dernière constitue donc une menace majeure pour la survie des nouveau-nés : un tiers des décès sont dus à des infections et la moitié à la suite d’un sepsis.

Cela compromet également la sécurité des procédures médicales courantes telles que les transplantations d’organes, la chimiothérapie anticancéreuse et le traitement de maladies non transmissibles telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète, etc.

Alors, comment agir ?

Pour le professeur Joseph Lewnard de l’Université de Californie à Berkeley et co-auteur du rapport, « se concentrer sur les interventions qui ont démontré leur efficacité dans la prévention des infections doit être au cœur de l’action mondiale. »

Selon les auteurs, l’application des méthodes existantes de prévention des infections pourrait sauver 750 000 décès chaque année. Donc :

  • Améliorer la prévention dans les établissements de soins de santé, notamment une meilleure hygiène des mains et un nettoyage et une stérilisation plus réguliers du matériel, pourrait sauver jusqu’à 337 000 vies par an ;
  • L’accès universel à l’eau potable et à un assainissement efficace en milieu communautaire pourrait éviter environ 247 800 décès par an ;
  • L’élargissement du déploiement de certains vaccins pédiatriques, comme les vaccins antipneumococciques qui aident à protéger contre la pneumonie et la méningite, mais aussi l’introduction de nouveaux vaccins, comme les vaccins contre le virus respiratoire syncytial (VRS, à l’origine notamment de la bronchiolite) chez les femmes enceintes, pourraient sauver 181 500 vies. par an.

Cette question urgente de la résistance aux antibiotiques sera abordée lors de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2024. Les auteurs espèrent que les solutions listées dans ce rapport permettront d’atteindre leur objectif « 10-20-30 » d’ici 2030, à savoir :

  • Réduire de 10 % la mortalité due à la résistance aux antibiotiques ;
  • Réduire de 20 % l’usage inapproprié des antibiotiques chez l’homme ;
  • Réduire de 30 % l’utilisation inappropriée d’antibiotiques chez les animaux.

Avec Destination Santé

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