Thomas Valverde, Paul Weller et Schubert

Un piano aérien, une douce âme et un octuor solaire

Publié aujourd’hui à 14h05

Mécanique rembourrée

Piano A première écoute, « Polka » de Thomas Valverde pourrait passer pour cette musique feutrée, répétitive et inoffensive qui peuple les playlists classées « relaxation ». Une frise d’arpèges de consonnes enveloppés dans du coton, sentant l’hommage à Satie et Philip Glass. Mais si vous écoutez attentivement, vous pouvez entendre dans chaque pièce des sons imperceptibles de la mécanique du piano, des mouvements de pédale, peut-être de la respiration, et des bricolages de cordes à la John Cage.

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Alternant pianos de concert et pianos droits, le pianiste, compositeur et directeur artistique du festival de piano de Biarritz apporte à ses pièces une palette sonore d’une grande variété, avec quelques éclats magistraux. Un artiste qui enregistre au studio La Fabrique des ondes ne peut être invité qu’au festival Les Ondes de Monthey (1er juin 2017). lesondes.ch). (HME)

Crème

Rocher Paul Weller n’est sobre que dans ses titres : “66”, car l’ex-Jam fête ce week-end son anniversaire et sort un disque pour l’occasion – le seul point commun avec Lenny Kravitz d’ailleurs. Bref : prolifique à souhait, l’homme aux cheveux les plus raides du Royaume-Uni flatte son âme avec l’aide de quelques amis, dont Noel Gallagher et Suggs, le chanteur de Madness.

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Vénéré sur son île pour avoir incarné l’esprit mod jusqu’à la caricature, Weller ne s’est jamais débarrassé d’un certain sens de la frimeur confinant au mauvais goût. On les retrouve ici, généralement lorsque le chanteur se rêve à Las Vegas dans le rôle du sous-Barry Manilow – l’affreux « Flying Fish ». Heureusement, on savoure d’autres pépites, quand Weller réduit la voilure (« Ship of Fools »), retrouve l’élégance vintage du Style Council (« My Best Friend’s Coat ») ou s’empare d’un rock teinté glam (« Soul Wandering »). Un bon gâteau d’anniversaire une fois l’excédent de chantilly emporté. (Expédié par Amazon)

«66», Paul Weller, Universal Music

Schubert à huit ans

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Classique Toute l’excellence du « made in Berlin » concentrée dans un petit ensemble et dans une seule œuvre. Avec cet enregistrement, la Philharmonie de Berlin propose une synthèse de son art, mettant violons, alto, violoncelle, contrebasse, clarinette, cor et basson au service de l’emblématique « Octuor » de Schubert. Une pièce traversée d’envolées d’un lyrisme ferme, de plages aux teints délicieusement pastel – un « Adagio » qu’on savoure sans jamais se lasser – et de thèmes captivants.

Cette petite cathédrale, ample et sinueuse à la fois, retrouve toute sa richesse et sa beauté auprès de la dream team allemande. Les lignes de vent sont dessinées à la perfection, les étraves se déploient avec une homogénéité étonnante et les traits expressifs acquièrent ainsi tout leur relief, avec une dynamique soutenue mais jamais excessive. Bref, une version à placer parmi les références. (RZA)

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