statistiquement, quel serait le portrait composite du lauréat de la Palme d’Or ? – .

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La Palme d’Or, exposée lors du 76e Festival international du film, à Cannes, le 16 mai 2023. VIANNEY LE CAER / INVISION / AP

La 77e édition du Festival de Cannes se termine samedi 25 mai. Après onze jours de frénésie sur la Croisette, le jury, présidé par le réalisateur de BarbieGreta Gerwig, doit décerner la Palme d’Or à l’un des vingt-deux cinéastes en compétition.

Qui remportera le prestigieux prix ? Dans un contexte où le Festival prône la parité et la diversité, les femmes ou les nouveaux visages de la sélection officielle ont-ils une chance de l’emporter ? Sans préjuger de la qualité des films de l’édition 2024, nous avons tenté de dresser un portrait composite des cinéastes statistiquement les plus susceptibles de l’emporter, à partir des profils des lauréats des éditions précédentes. Les données ne prennent pas en compte les années 1948, 1950, 1968 et 2020, durant lesquelles le Festival n’a pas eu lieu ou n’a pas eu lieu dans son intégralité.

Moins d’une chance sur cinq pour une femme de remporter la Palme d’Or

Alors que l’édition 2023 s’est distinguée par un nombre sans précédent de réalisatrices sélectionnées en compétition officielle (7, sur 21 cinéastes), en 2024, le Festival de Cannes est revenu à ses standards d’origine. Sur les vingt-deux cinéastes en lice pour la Palme d’Or, quatre seulement sont des femmes, soit 18 % de la sélection. 2012 est la dernière année où le Festival n’a pas sélectionné de réalisatrice.

L’affaire Weinstein, le mouvement #metoo et les engagements du Festival en faveur de la parité ont encouragé la diversité dans la compétition, sans parvenir à résoudre entièrement les questions de parité. Cette 77e édition du festival de Cannes est également marquée par la baisse du nombre de diffusions de films réalisés par des réalisatrices par rapport à l’année dernière. Le collectif 50/50, dont le but est de promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes au cinéma, a alerté sur ce point. “régression” puisque seulement 29 % des films programmés sur la Croisette étaient réalisés par des femmes, contre 31 % en 2023. « S’il n’y a pas d’obligations ou d’incitations financières dans notre société actuelle, très peu de gens jouent le jeu de la parité, de l’inclusion ou de la diversité »a déploré Marine Longuet, directrice adjointe et membre de cette association féministe.

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Après le succès de la réalisatrice Justine Triet pour son film Anatomie d’une chute en 2023, cette 77e édition pourrait entrer dans l’histoire du Festival de Cannes en cas de nouvelle victoire féminine, puisque la Palme d’or n’a jamais été attribuée deux années consécutives à une réalisatrice. Seules trois femmes ont remporté ce titre résolument masculin depuis la création de cette cérémonie en 1939 : Jane Campion, en 1993 pour La leçon de piano (à égalité avec le réalisateur Chen Kaige), Julia Ducournau, en 2021, avec Titane, et Justine Triet, en 2023.

Lire : Le Festival de Cannes, une compétition masculine

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68% de chances que le cinéaste de la Palme d’Or 2024 ait déjà concouru les années précédentes

Parmi les vingt-deux cinéastes susceptibles de recevoir la Palme d’Or, sept sont totalement nouveaux à Cannes : Payal Kapadia (Tout ce que nous imaginons comme lumière), Agathe Riedinger (Diamant brut), Miguel Gomes (grande tournée), Gilles Lellouche (Amour ouf), Magnus Von Horn (La jeune femme à l’aiguille), Coralie Fargeat (La substance) et Emmanuel Parvu (Trois kilomètres jusqu’au bout du monde). Tous les autres avaient déjà présenté un film en compétition en sélection officielle ou à Un certain regard. Deux d’entre eux ont déjà obtenu une Palme d’Or : le Français Jacques Audiard (en 2015 pour Dheepan) et l’Américain Francis Ford Coppola (pour Conversation secrèteen 1974, et Apocalypse maintenant, en 1979). Paul Schrader était scénariste pour Conducteur de taxi, Palme d’Or en 1976.

Plus d’une chance sur quatre que la Palme d’Or soit française

Sur les vingt-deux films nominés, treize sont réalisés par des Européens et quatre par des Américains. Avec six cinéastes français en lice, le cinéma français a statistiquement plus d’une chance sur quatre de décrocher sa dix-septième Palme d’Or.

La sélection comprend un réalisateur iranien, Mohammad Rasoulof (Les graines du figuier sauvage) qui a fui clandestinement l’Iran pour échapper à une lourde peine de prison, un cinéaste d’origine iranienne, Ali Abbasi, qui vit aujourd’hui au Danemark (L’apprenti)et un Indien, Payal Kapadia, pour Tout ce que nous imaginons comme lumière. Côté sud-américain, le réalisateur brésilien Karim Aïnouz a été nominé pour Motel Destino (produit au Royaume-Uni). Aucun cinéaste africain n’a été retenu lors de la sélection 2024.

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Depuis la création du Festival de Cannes, les films ayant reçu la récompense suprême (Grand Prix du Jury jusqu’en 1975, puis Palme d’Or) sont majoritairement occidentaux. Cette édition n’en manque pas et les réalisateurs occidentaux en sélection ont statistiquement 68% de chances de remporter la Palme d’Or.

Cet article est une mise à jour d’une première version publiée en 2023

Marine Delrue Et Adel Miliani

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