Kongjian Yu, le créateur des « villes éponges »

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Inspirez-vous des anciens systèmes d’irrigation

L’architecte paysagiste chinois Kongjian Yu, 61 ans, est né au paradis. C’est lui qui le dit, lorsqu’il évoque avec nostalgie son village natal de Dongyu, dans la province du Zhejiang, sur la côte est du pays. C’est là, entre les rizières et les méandres verdoyants de la rivière Wujiang, que ce fils d’agriculteur, comme il aime à le rappeler, a développé, à partir de 2003, après que Pékin a dû subir une série d’inondations catastrophiques, son concept d’« éponge ». ville”.

“Dans les années 1980, il explique, la construction de barrages et autres « infrastructures grises » a bouleversé le paysage de mon enfance, modifiant à jamais le réseau d’irrigation ancestral du village. La destruction de mon propre paradis m’a convaincu que nous avions besoin d’une révolution. Bref, une nouvelle façon de construire… inspirée des anciens systèmes d’irrigation.

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Les plus beaux jardins photographiés par la Communauté GEO

L’eau est une ressource précieuse et utile

Une conception où la nature devient l’alliée des urbanistes pour éviter des inondations dévastatrices, absorber des périodes de mousson plus courtes mais plus intenses qu’auparavant et prévenir les conséquences de la montée des océans. Longtemps, le visionnaire a été regardé de travers par les autorités chinoises comme par ses pairs, qui ne juraient que par le béton pour construire des digues et canaliser les cours d’eau. Mais Kongjiang Yu est du genre têtu.

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Auteur de 25 livres, diplômé de Harvard, fondateur de l’école d’aménagement paysager de l’université de Pékin, la « sagesse paysanne » de cet infatigable conférencier a fini par s’imposer, faisant de lui une référence mondiale en matière d’aménagements éco-responsables, et de ses villes chinoises. le nouveau modèle à suivre.

Un lien restauré entre la ville et la nature

Depuis vingt ans, à la tête de son cabinet d’architecture paysagère Turenscape, Yu a mené plus de 600 projets, de Harbin à Shanghai. Le nom de son entreprise combine les caractères chinois tu, qui signifie « terre », et ren, qui peut se traduire par « humain ». « Le symbole d’un lien retrouvé entre les citadins et la nature »insiste celui qui fait émerger au cœur des mégapoles « des paysages où rien n’est bêtement ornemental, mais où tout est productif ».

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Son dernier projet, le parc forestier Benjakitti à Bangkok, en Thaïlande, est un modèle du genre. Une ancienne usine de tabac transformée en parc urbain de 720 000 m2, avec des plans d’eau, des îlots de verdure, des ruisseaux sinueux et de vastes plaines inondables. Un chef-d’œuvre de résilience urbaine.

Parc forestier Benjakitti, Bangkok, Thaïlande (Prix international d’architecture paysagère Cornelia Hahn Oberlander en 2023).

➤ Article publié dans le magazine Hors Série GEO n°48, Jardinsd’avril à mai 2024.

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