« Le plus précieux des biens », le conte fait du bien à Michel Hazanavicius

« Le plus précieux des biens », le conte fait du bien à Michel Hazanavicius
« Le plus précieux des biens », le conte fait du bien à Michel Hazanavicius
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« Le plus précieux des biens », de Michel Hazanavicius. STUDIOCANAL

SÉLECTION OFFICIELLE – EN COMPÉTITION

Il y a deux ans, lors d’une séance Work in Progress au Festival international du film d’animation d’Annecy, Michel Hazanavicius dévoilait vingt minutes du projet sur lequel il travaillait. Le film est désormais terminé et figure à Cannes en compétition officielle dont il est, des vingt-deux en lice, le dernier à être projeté, vendredi 24 mai.

C’est donc un film d’animation qui clôt l’interdit de ce 77e édition du Festival. Genre régulièrement accueilli sur la Croisette, en séances spéciales et dans les différentes catégories. Moins dans le temple qui couronne la Palme d’Or. Là, les exemples se comptent sur les doigts d’une main. Le bien le plus précieux représente le cinquième, après La planète sauvage (1973), de René Laloux, Shrek2 (2004), d’Andrew Adamson, Kelly Asbury et Conrad Vernon, Innocence : Fantôme dans la coquille 2 (2004), de Mamoru Oshii, et Valse avec Bashir (2008), d’Ari Folman.

L’attente que nous a laissée la session d’Annecy n’a pas été déçue. Le bien le plus précieux, conte du dramaturge et écrivain Jean-Claude Grumberg (Seuil, 2019), dont le film est l’adaptation, ne pouvait rêver meilleure traduction cinématographique que celle-ci. Respectueux du sujet, du style, de l’esprit fin et acerbe de l’écrivain, le film impose l’animation comme une évidence. Hazanavicius, qui a esquissé tous les personnages et participé activement au dessin, utilisant le contour pour atteindre l’essence même de l’histoire, livre un propos qui ne peut tolérer la moindre équivoque.

L’histoire racontée ici est celle d’un « pauvre bûcheron »sans enfants, marié à un « pauvre bûcheron », vivant dans une petite maison au milieu d’une immense forêt en Pologne. Tous deux tentent de survivre, alors que partout règnent la pauvreté, la faim, le froid et la guerre, dont le bruit ne leur parvient que par la voie ferrée empruntée quotidiennement par les trains de déportation – les wagons de la mort. transportant des milliers de Juifs vers les camps d’extermination.

sur le fil

C’est pourtant la vie et le plus grand bonheur que l’un d’eux offrira un beau jour au bûcheron : un bébé, jeté par la fenêtre d’un convoi, avec l’espoir qu’il le sauvera. La femme n’hésite pas et le récupère. Désormais, elle ne cessera de se battre pour élever cette petite fille que, dans un premier temps, le mari rejette, sous prétexte qu’elle appartient à ce groupe. « race maudite » que nous appelons le ” sans coeur “. Son cœur finira cependant par être attendri par les roucoulements et les rires de la petite fille. Au point de donner sa vie pour sauver celle de la petite « marchandise » (un des termes utilisés par les nazis pour désigner les juifs).

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