Virus respiratoire syncytial | Les médicaments seront offerts gratuitement aux nourrissons

Virus respiratoire syncytial | Les médicaments seront offerts gratuitement aux nourrissons
Virus respiratoire syncytial | Les médicaments seront offerts gratuitement aux nourrissons

Les nourrissons du Québec pourront recevoir gratuitement à l’automne prochain des médicaments pour prévenir les infections des voies respiratoires dues au virus respiratoire syncytial (VRS), qui a surchargé les urgences pédiatriques au cours des dernières années, annoncera ce vendredi le ministère de la Santé. et les services sociaux.


Publié à 1h32

Mis à jour à 5h00

Quand sera-t-il proposé ?

Le Québec deviendra la première province à couvrir Beyfortus, un médicament injectable contre le VRS destiné aux nourrissons. Les premières livraisons du produit devraient arriver début septembre. Le médicament, composé de l’anticorps nirsevimab, pourra être administré gratuitement à partir de l’automne 2024 dans les établissements de santé. ” C’est fantastique. C’est une arme de plus dans notre arsenal pour contrer cette infection pour laquelle il y a quelques années encore, il y avait vraiment très peu d’options», se réjouit le professeur spécialisé en immunologie et virologie à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) Alain Lamarre. Le gouvernement espère que ce médicament contribuera à réduire le nombre de consultations médicales, de visites aux urgences et d’hospitalisations liées à des complications.

Qui sera éligible ?

Tous les nourrissons de moins de 6 mois seront éligibles pendant la saison du VRS, qui commence généralement à l’automne et culmine en hiver. Hors saison, le médicament sera réservé aux nourrissons vulnérables de moins de 6 mois, avec des risques accrus de complications. Les nouveau-nés sont les plus susceptibles de souffrir de complications liées au virus. « Cela peut prendre de 6 à 18 mois avant que le système immunitaire de l’enfant soit suffisamment fonctionnel pour être protecteur », explique le Dr.r Donald Vinh, spécialiste des maladies infectieuses, microbiologiste clinique et chercheur au Centre universitaire de santé McGill (CUSM). La semaine dernière, le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) a recommandé son utilisation chez les nourrissons.

Comment agit ce médicament ?

Le médicament est administré dès la naissance du bébé sous forme d’une dose unique d’anticorps par injection intramusculaire. «Ces anticorps agiront de la même manière que les anticorps que vous produiriez suite à une infection ou à une vaccination», explique le virologue Benoit Barbeau, professeur au Département des sciences biologiques de l’UQAM. Ces anticorps générés en laboratoire peuvent se fixer directement sur le virus et l’empêcher d’infecter les cellules des poumons des nouveau-nés, explique Alain Lamarre. « Cela agit un peu comme une barrière pour réduire les risques d’infection. »

Le médicament est-il efficace ?

Oui, répond Alain Lamarre. “Dans les études cliniques, les enfants traités avec l’anticorps étaient 70 % moins susceptibles de développer une infection par le VRS que les nouveau-nés traités avec un placebo”, dit-il. Une étude réalisée en 2022 a montré une réduction assez importante des hospitalisations, ajoute le Dr Vinh. Les effets secondaires du nirsevimab, notamment des douleurs, des rougeurs ou des gonflements à l’endroit où l’injection a été administrée, étaient rares au cours des essais cliniques, ont indiqué les Centers for Disease Control and Prevention sur leur site Internet. of Diseases (CDC) des États-Unis.

Quelles sont les conséquences du VRS ?

C’est un virus qui circule chaque année pendant la saison froide et provoque une infection des poumons et des voies respiratoires. «C’est la principale cause d’infections respiratoires chez les enfants et les nouveau-nés», précise le professeur Alain Lamarre. Chez les adultes en bonne santé et les enfants de plus de 2 ans, le virus provoque principalement des symptômes s’apparentant à ceux du rhume : nez qui coule, toux et fièvre. Les conséquences peuvent être plus graves chez les nourrissons et les enfants immunodéprimés. « Cela peut provoquer des bronchiolites et des pneumonies, qui nécessitent souvent que les enfants soient hospitalisés pendant plusieurs jours et reçoivent des traitements à l’oxygène. Ils peuvent même être en réanimation et il y a chaque année des décès d’enfants de moins de 6 mois », précise le spécialiste en virologie.

Au-delà de ce nouveau médicament, comment protéger les enfants du virus ?

“C’est difficile à prévenir, car il s’agit d’une infection virale qui se transmet facilement par les enfants qui ont le nez qui coule”, explique le Dr.r Vinh. Il existe cependant d’autres produits pour protéger les nourrissons contre cette maladie. Depuis mai 2022, le palivizumab, un anticorps monoclonal relativement coûteux administré en quatre ou cinq doses, est proposé aux nourrissons présentant des problèmes de santé sous-jacents à haut risque. Un vaccin administré pendant la grossesse est également disponible. Les anticorps maternels contre le RSV sont ensuite transférés au fœtus à travers le placenta, ce qui protège temporairement le nouveau-né du virus.

 
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