Augmentation significative des cas de coqueluche ces dernières semaines

Augmentation significative des cas de coqueluche ces dernières semaines
Augmentation significative des cas de coqueluche ces dernières semaines

(Montréal) Plus de 900 cas de coqueluche ont été signalés partout au Québec depuis le début de 2024, dont quelque 200 cas au cours des dernières semaines. Les régions de l’Estrie et de Chaudière-Appalaches sont de loin les plus touchées.

Catherine Desautels

- Canadienne

La coqueluche est une maladie très contagieuse dont les principaux symptômes sont des quintes de toux sévères, une légère fièvre, un écoulement nasal et une rougeur des yeux accompagnée de larmoiement.

Les otites et la pneumonie sont des complications possibles de la coqueluche, et les risques sont plus fréquents chez les bébés de moins d’un an. Au 30 avril, 19 cas confirmés et trois cas probables sont survenus chez des enfants de moins d’un an au Québec.

Sur le site du gouvernement du Québec, il est précisé que les enfants de moins de 3 mois souffrent des complications les plus graves. Ils représentent près de la moitié des hospitalisations et la majorité des admissions en réanimation et la quasi-totalité des décès dus à la coqueluche (les décès restent cependant rares).

Dans un courriel envoyé à - Canadienne, le ministère de la Santé a indiqué que la coqueluche est une maladie endémique cyclique qui connaît des pics d’activité tous les deux à cinq ans. Le dernier pic d’activité au Québec remonte à 2019 lorsque 1 269 cas avaient été déclarés.

Les mesures sanitaires liées à la pandémie de COVID-19 ont eu pour effet de réduire significativement l’incidence de la coqueluche entre 2020 et 2021. La levée des restrictions en 2022 a favorisé les contacts sociaux. Le ministère anticipe donc une résurgence de la maladie.

Dans les régions de Chaudière-Appalaches et de l’Estrie, les taux d’incidence sont en excès par rapport à la même période en 2023 et aux années pré-pandémiques.

Depuis le début de l’année 2024, 469 cas ont été déclarés en Estrie, dont 53 cas pour la première quinzaine de mai. Pour la région de Chaudière-Appalaches, 182 cas ont été déclarés depuis le début de l’année, dont 84 cas du 28 avril au 11 mai.

La Montérégie a enregistré 50 cas depuis le début de l’année; les Laurentides 41 cas; Bas-Saint-Laurent 42 cas; Capitale-Nationale 43 cas et Lanaudière 20 cas. Ces régions ont toutes connu début mai une dizaine de nouveaux cas en 14 jours.

La vaccination est le meilleur moyen de se protéger contre la coqueluche, affirme le gouvernement provincial. Le vaccin contre la coqueluche peut être administré à partir de l’âge de 2 mois et est un vaccin combiné.

Les femmes enceintes peuvent également recevoir le vaccin. Les bébés de moins de 3 mois sont les plus vulnérables aux infections graves de la coqueluche et sont beaucoup moins vulnérables si la mère a été vaccinée pendant la grossesse.

Selon le gouvernement du Canada, la couverture vaccinale contre la coqueluche devrait atteindre 95 % pour établir l’immunité collective. En 2021, au Québec, la couverture vaccinale de la population âgée de 2 ans et moins était de 89 %, selon les plus récentes données de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

Pour l’instant, le ministère de la Santé n’envisage pas de mener une campagne de vaccination à grande échelle contre la coqueluche dans les écoles.

Le contenu sur la santé de - Canadienne est financé grâce à un partenariat avec l’Association médicale canadienne. - Canadienne est seule responsable des choix éditoriaux.

 
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