vers une protection plus large et plus adaptée ? – .

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Ces méningites doivent être prises très au sérieux et pour cause. « Ce sont des infections fulminantes, qui peuvent entraîner la mort en quelques heures si elles ne sont pas traitées rapidement », précise le Dr Pujol. « Même si vous survivez, les séquelles peuvent être graves, notamment des troubles cognitifs, des handicaps physiques et des séquelles psychologiques. Il est essentiel de reconnaître les premiers signes de méningite et d’agir rapidement pour éviter les complications. »

Comment le reconnaître ?

Et pourtant, comme le souligne notre spécialiste, ce n’est pas si évident. « Les premiers symptômes peuvent ressembler à une infection virale courante, avec de la fièvre, de la fatigue et des maux de tête. Et c’est précisément l’évocation de cette infection virale banale qui peut faire perdre un temps précieux, car la méningite peut progresser rapidement et nécessite des soins médicaux urgents. »

Une évolution dans la répartition des différents sérogroupes impliqués

La bonne nouvelle concerne le sérogroupe C qui a quasiment disparu en France. « C’est grâce à la vaccination contre ce sérogroupe qui est rendue obligatoire depuis 2018 et cela démontre parfaitement l’efficacité de la vaccination. Mais depuis, les souches B et surtout W et Y circulent davantage. Et pour tous ces sérogroupes, les nourrissons et les 15-25 ans font partie des populations les plus vulnérables. Sans oublier les personnes de plus de 65 ans. »

Mettre fin à la perte de chance

Des solutions de prévention sont désormais disponibles. Une véritable évolution saluée par « MéninGO ! », une coalition d’acteurs de santé engagés dans la lutte contre les infections invasives à méningocoques, visant à en faire une priorité de santé publique. Face à l’augmentation alarmante de ces infections, la coalition ambitionne d’informer le public et de réduire les inégalités en accélérant la révision du calendrier vaccinal. « MeninGO ! » milite pour une meilleure couverture vaccinale adaptée à l’épidémiologie de la population, en s’inspirant des stratégies vaccinales d’autres pays européens.

Elena Moya, coordinatrice Europe de la Confédération des organisations méningites et membre de « MéninGO ! », se réjouit de l’évolution du calendrier vaccinal français. «C’est une révolution. La Haute Autorité de Santé recommande la vaccination obligatoire contre les sérogroupes ACWY pour les nourrissons de moins de 1 an (à 6 et 12 mois) et la vaccination contre les sérogroupes ACWY pour les 11-24 ans. » La date d’entrée en vigueur de la vaccination obligatoire sera fixée par décret.

Ces recommandations seront efficaces dès que le vaccin sera pris en charge par l’Assurance Maladie dans le cadre du droit commun. La France rejoint ainsi de nombreux pays européens. « L’Autriche, la Belgique, l’Italie, la Norvège, les Pays-Bas vaccinent déjà leurs jeunes. Il s’agit d’une étape importante pour assurer la protection de la population contre la méningite. Seules l’Allemagne et la Pologne ne protègent pas encore correctement leurs adolescents. » Enfin, avec près de 16 millions de touristes attendus en France pour les Jeux olympiques de Paris 2024, Elena Moya insiste « sur l’urgence de sensibiliser les jeunes adultes aux risques de transmission. »

La voix des patients

« Plusieurs centaines de personnes sont touchées chaque année en France par le méningocoque, notamment des adolescents », explique Jimmy Voisine de l’association Méningites France Audrey. « Ces victimes s’ajoutent à des centaines d’autres victimes des années précédentes. Notre ignorance a permis à la bactérie de prendre notre fille Audrey, elle avait 12 ans ! Face à l’urgence de la situation et afin de lutter contre la hausse des méningites W et Y, l’association Audrey ne peut qu’approuver l’arrivée de nouvelles recommandations de protection étendue. »

Le drapeau pour la lutte contre la méningite

Créé par la communauté méningite et pour la communauté, il a été lancé le 28 août 2023, 1 an avant les Jeux Paralympiques de Paris 2024. Ce drapeau est le fruit d’une collaboration entre para-athlètes touchés par la méningite : Ellie Challis , Théo Curin et Davide Morana, membres de la Confederation of Meningitis Organisations (CoMO), de la Meningitis Research Foundation (MRF : une organisation caritative internationale de premier plan engagée dans la lutte contre la méningite). lutte contre la méningite), Sanofi et conçu par Laura Spring. Bien plus qu’un drapeau, c’est un symbole de détermination qui vise à rallier et à fédérer autour d’un même combat : accélérer la mise en œuvre de la Feuille de route mondiale pour vaincre la méningite d’ici 2030. En 3 mots ce symbole vise à : Protéger, Soutenir, Vaincre.

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