Certains contraceptifs hormonaux provoquent des tumeurs cérébrales, selon l’ANSM

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En mars dernier, l’Assurance maladie et l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) ont publié une étude révélant un risque accru de méningiome chez les femmes prenant certains médicaments progestatifs : Colprone, Depo Provera et Surgistone.

Voici les détails de cette étude.

Une étude réalisée sur plus de 18 000 femmes

Des chercheurs français, du groupe Epi-Phare (groupement d’intérêt scientifique composé de l’ANSM et de l’Assurance Maladie), se sont intéressés au risque de méningiome (tumeur qui se développe à partir des méninges) lié à la prise de trois médicaments progestatifs : Colprone, Depo Provera et Surgestone.

Ces médicaments peuvent être utilisés comme contraceptifs, comme traitement hormonal substitutif pour la ménopause, pour traiter l’endométriose ou encore les saignements utérins.

Les auteurs de cette étude, publiée dans le prestigieux Journal médical britannique, analysé les données de plus de 18 000 femmes âgées de 45 à 47 ans ayant subi une opération du méningiome entre 2009 et 2018. Ils ont ensuite comparé ces données à celles de 90 000 autres femmes.

Un risque multiplié par 2, voire 5, après un an d’utilisation

Les scientifiques ont conclu que l’utilisation prolongée (au moins un an) de ces médicaments augmente le risque de tumeurs méningées nécessitant une intervention chirurgicale.

Dans le détail, ce risque est 3,5 fois plus grand chez ces femmes pour le Colprone (à base de médrogestérone), 5,6 fois plus grand pour le Depo Provera (à base d’acétate de médroxyprogestérone) et 2 fois plus grand pour le Surgistone (à base de promégestone), un médicament qui n’a plus d’effet. est commercialisé en France depuis 2020.

Ce n’est pas la première fois que les médicaments progestatifs seuls sont pointés du doigt en raison de leur risque de méningiome. Des études antérieures avaient observé un risque accru de méningiome lié à l’utilisation d’Androcur, Lutéran et Lutenyl.

Aucun danger pour les femmes traitées depuis moins d’un an

L’étude indique que cette augmentation du risque n’a pas été observée chez les femmes traitées par ces molécules depuis moins d’un an.

Cependant, les chercheurs soulignent que «si les femmes ont utilisé un autre progestatif à risque avant de passer au Colprone, elles courent un risque accru de méningiome sans attendre un an.». Il est conseillé aux femmes dans cette situation de passer une IRM.

Ces conclusions sont actuellement basées sur des observations. Mais, selon Alain Weil, directeur adjoint du groupe Epi-Phare, «il y a très clairement un lien de causalité, car un ensemble d’études convergent et les mécanismes biologiques des progestatifs sur les tissus méningés sont connus ».

A noter qu’aucune augmentation de risque n’a été observée avec le DIU hormonal, implanté chez environ 2 millions de femmes en France.

 
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