L’analgésie intrathécale n’est proposée qu’en cas de douleurs intenses d’origine cancéreuse, réfractaires aux traitements habituels.
Cet article est extrait du magazine mensuel Sciences et Avenir – La Recherche n°927, daté de mai 2024.
Travailler au plus près de la moelle épinière et de ses récepteurs impliqués dans la modulation du message douloureux. C’est ce que permet l’analgésie intrathécale, proposée uniquement en cas de douleurs intenses d’origine cancéreuse, réfractaires aux traitements habituels.
Un peptide isolé d’un venin pour alimenter la pompe
Il consiste en l’installation, sous anesthésie générale, d’une pompe placée sous la peau contenant non pas des opioïdes mais, par exemple, une molécule comme le ziconotide, un peptide isolé du venin d’un mollusque marin. (Conus mage) particulièrement actif dans les douleurs dites neuropathiques.
Reliée à un cathéter fin assurant l’administration directe de la molécule dans le liquide céphalo-rachidien, la pompe est activée par le patient à l’aide d’une télécommande, lui permettant d’injecter des doses supplémentaires si nécessaire.
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Une technique “insuffisamment connu”
Très efficace, cette technique a démontré sa supériorité en cas d’échec des traitements opioïdes. Néanmoins, rapporte le SFETD, « elle reste insuffisamment connue et utilisée par les professionnels, car sa mise en place ne s’improvise pas, l’organisation et l’expertise étant nécessaires ».
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