on a vu « Megalopolis », la dernière folie de l’immense Francis Ford Coppola ! – .

on a vu « Megalopolis », la dernière folie de l’immense Francis Ford Coppola ! – .
on a vu « Megalopolis », la dernière folie de l’immense Francis Ford Coppola ! – .

C’était l’événement le plus attendu de la 77e édition du Festival de Cannes : jeudi 16 mai, le réalisateur américain Francis Ford Coppola, doublement primé pour « Conversation secrète » en 1974 et pour « Apocalypse Now » en 1979, présenté en compétition officielle « Megalopolis », une ambitieuse production de science-fiction qu’il a financée en toute autonomie.

Depuis sa Palme d’Or pour Apocalypse maintenant, en 1979, l’un des géants d’Hollywood n’avait plus jamais remis les pieds sur les marches. Francis Ford Coppola, 85 ans, comme ce fut le cas l’an dernier avec Martin Scorsese, était attendu sur la Croisette comme le Messie pour la présentation de Megalopolis en compétition officielle. Jeudi soir, entouré de plusieurs membres de son clan (à commencer par sa sœur Talia Shire) et de son casting classe, le réalisateur de la saga des Parrainqui séjourne au Carlton, a créé l’événement de ce 77ème Festival de Cannes.

Coppola a rêvé de filmer son Mégalopole. Un film de science-fiction dont il a abandonné le projet, suite aux attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, avant de le reprendre. L’histoire d’une femme incarnée par la Britannique Nathalie Emmanuel (révélée par Rapide et furieux 7), qui se retrouve au milieu d’un conflit de loyauté entre son père, le maire de New York, interprété par Giancarlo Esposito (la série briser le mauvais), et son amant, un architecte (Adam Driver), qui veut reconstruire la ville comme une utopie après la catastrophe qui l’a dévastée.

Un sujet cher à Coppola, hanté par des personnages visionnaires qui privilégient le rêve à la réalité, comme dans Tucker Et Tétro, au risque de tout perdre. Un sujet quelque peu autobiographique pour le cinéaste, véritable tête brûlée, en colère contre les grands studios, et qui a toujours fait ce qu’il voulait dans sa carrière. “Je dirais que c’est mon film le plus ambitieux, encore plus ambitieux qu’Apocalypse Now”» confiait-il lors de la Fête des Lumières de Lyon en 2019.

Un blockbuster autofinancé

Comme Apocalypse Now avec Marlon Brando, un film sur la guerre du Vietnam pour laquelle il a risqué sa fortune, Coppola récidive avec Megalopolis, doté d’un budget de 120 millions de dollars. Pour le financer, le cinéaste a vendu intégralement une partie de son vignoble californien et hypothéqué ses propriétés. Aucun patron ne voulait investir de l’argent et soutenir le réalisateur. C’est à Atlanta, en Géorgie, qu’il a installé ses décors l’année dernière pour recréer la Nouvelle Rome, autrement dit New York. Un tournage qui a duré 16 semaines au total. Et selon Le gardienle quotidien britannique, Mégalopis n’a pas échappé à des accès de paranoïa, de colère, et a conduit à plusieurs jours d’arrêt du tournage, au grand désarroi d’acteurs mythiques des années 1970, comme Jon Voight (le père d’Angelina Jolie) et Dustin Hoffman.

Précédé d’avis défavorables, après sa projection auprès des distributeurs internationaux en avril, à Los Angeles, Mégalopole sera-t-il sauvé par le Festival de Cannes ? Rien n’est moins sûr avec ce film de 2 heures 18 minutes dont on attendait peut-être trop. Cette dernière folie de Francis Ford Coppola, si elle passionne depuis longtemps les cinéphiles, doit aussi convaincre le public (sortie espérée à l’automne). Tout le problème est là. En effet, son scénario qui penche vers la Rome antique est globalement très poussif, très bavard. Outre une succession de dialogues souvent inintéressants, des scènes kitsch comme celles se déroulant dans les boîtes de nuit avec des jeunes filles nues – réactions chez les féministes ? – font de ce travail, malheureusement, une déception.

Après plusieurs semaines d’incertitude, Megalopolis a trouvé un distributeur en France. Le Pacte dans cette affaire, société qui avait libéré Anatomie d’une chute de Justine Triet, la Palme d’Or 2023. Il serait vraiment très surprenant que Coppola remporte une troisième Palme. Le réalisateur devrait en revanche rester à Cannes pour remettre une Palme d’or d’honneur, le 25 mai, à son ami George Lucas.

 
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