« La librairie francophone » va-t-elle disparaître ? – .

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« La librairie francophone » va-t-elle disparaître ? – .

« La librairie francophone » va-t-elle disparaître ?

Publié aujourd’hui à 16h20

Émouvant sur les réseaux sociaux et dans les milieux littéraires. La semaine dernière, le journaliste français Emmanuel Khérad, présentateur et producteur de « La livre francophone » sur France Inter, également diffusée sur RTS La Première, a confirmé l’annulation de son émission, évoquée dans des articles du « Monde » et de « Télérama ». . Une décision prise « contre son gré », dont l’annonce intervient dans un contexte de crise à France Inter, suite à la licenciement de Guillaume Meuricesuivie d’une grève dimanche dernier, avec en parallèle un remaniement des programmes annoncé pour septembre.

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Le salon rassemble chaque semaine des auteurs et libraires de France, de Belgique, du Québec et de Suisse. Des maisons genevoises comme la Librairie du Boulevard, Atmosphère et Delphica y participent régulièrement.

L’annonce de l’annulation du spectacle a fait beaucoup de bruit. Les fans de l’émission ont appris la perte d’une des rares cases radio dédiées à la littérature. Et la seule qui fait vivre la pluralité des littératures de langue française, puisque l’émission coproduite par Les Médias francophones publics est diffusée par France Inter et RTS La Première, mais aussi la première chaîne de la RTBF, et ICI Première Radio. -Canada, mais aussi en Afrique, en Amérique et en Haïti.

Plus de 400 écrivains et personnalités du monde littéraire, dont Marie NDiaye, Atiq Rahimi, Bartabas, Tahar Ben Jelloun, Sorj Chalandon et Jean-Christophe Rufin, ont publié un tribune samedi dernier où ils ont exprimé leur choc et leur inquiétude face à l’annonce de la disparition de l’émission.

« Besoin de renouveau »

La RTS se veut rassurante : « Le spectacle ne disparaît pas. Après dix-huit ans, le programme avait besoin de se renouveler, notamment par un changement de casting», explique Ambroise Jolidon, présentateur de La Première. Si France Inter est le gestionnaire du rendez-vous hebdomadaire, la décision de le rafraîchir a été prise il y a quelques mois par l’ensemble des acteurs des médias publics francophones. La Première compte d’autant moins faire l’impasse sur ce programme qu’il est bon marché par rapport à une production maison, les coûts étant partagés entre les coproducteurs.

À quoi ressemblera concrètement cette nouvelle version ? « Nous ne le savons pas encore. Ni s’il gardera le même nom. Adèle Van Reeth (ndlr : directeur de France Inter) travaille avec ses équipes sur une proposition que nous recevrons vers la mi-mai. Ambroise Jolidon assure néanmoins que l’ADN de la rencontre sera maintenu : “Une programmation dédiée à la littérature francophone avec notamment des auteurs et libraires francophones francophones.”

Avec une diffusion sur La Première a priori à la même heure : le samedi de 17h à 18h, où le rendez-vous rassemble en moyenne 18 000 personnes, avec 20% de part de marché. « Ce qui est très bien », apprécie le gérant. Sur France Inter, l’émission a même progressé ces dernières années, Emmanuel Khérad notait d’ailleurs en avril que c’était “No 1 en France à son heure de diffusion. Dans toute la francophonie, elle rassemble en moyenne quelque 3 millions d’auditeurs.

Alors pourquoi changer une formule gagnante ? « C’est quand tout va bien qu’il faut oser changer. On ne peut pas se permettre de constater une lassitude du public, dont on ne sait trop pourquoi. Il faut anticiper les baisses d’intérêt », motive Ambroise Jolidon.

Apprécié des auteurs

Appréciée du public, la rencontre l’est également des auteurs locaux. Julien Sansonnens, invité en mars pour son roman « Agnus Dei », sorti aux éditions de l’Aire, se félicite de la visibilité accrue proposée, d’abord en direction de Paris. « J’aime le fait que ce programme rassemble toute une communauté intéressée par le livre. Espérons que cette idée de parler de littérature qui se fait ailleurs qu’en France et à Paris perdure.»

Le Romand note également « un bon mélange entre têtes d’affiche et une dimension scouting ». Ces derniers mois, l’incontournable Joël Dicker figurait parmi les invités suisses, mais aussi Pascale Kramer, Joseph Incardonaou Émilie Boré et le dessinateur Vincent pour leur livre jeunesse « Jean-Blaise tombe amoureux », sans oublier Joan Suris pour son premier roman « Vie et œuvre de Marcel Parnaan », édité par la petite maison Presses Inverses, à Prilly.

Propice aux belles rencontres

Invité à deux reprises, en 2013 et 2018, le Juranais Thomas Sandoz, qui a publié «Croix en bois, croix en fer” Ou “La marche des perdus», souligne que la sincérité des libraires et la diversité des genres présentés contribuent à la richesse et à la singularité de la programmation. Il apprécie également un élément qui était une exigence d’Emmanuel Khérad : l’enregistrement « sur le plateau » à la Maison de la Radio à Paris, propice aux belles rencontres. «C’est ainsi que j’ai rencontré Pascal Ory, pas encore académicien, que j’ai ensuite accueilli en groupe lors d’une visite à La Chaux-de-Fonds.»

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Caroline Rieder est journaliste à la rubrique culture-société depuis 2013. Elle s’occupe notamment de la littérature francophone, mais s’intéresse également à la littérature jeunesse, et à divers sujets culturels et sociétaux. Plus d’informations @caroline_rieder

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