le scénariste d’OSS 117 revient au Lycée Balzac

le scénariste d’OSS 117 revient au Lycée Balzac
le scénariste d’OSS 117 revient au Lycée Balzac

En pénétrant dans l’enceinte du lycée Balzac, rue d’Entraigues, à Tours, Jean-François Halin a eu quelques difficultés à reconnaître l’établissement dans lequel il a été scolarisé à la fin des années 1970. — À part l’escalier, peut-être, et la cour d’école. À l’époque, nous avions le droit d’y fumer… »a confié le scénariste d’OSS 117, devant les étudiants de l’option cinéma.

Invitée dans le cadre de l’opération Un Artiste à l’École le mardi 7 mai 2024, l’ancienne élève a pris plaisir à remonter le temps, devant le jeune public. « Quand j’ai rejoint Balzac, je venais d’un collège de banlieue parisienne. J’étais un bon élève, mais ici le niveau était plus élevé. » a déclaré Jean-François Halin, qui se souvient avoir eu une certaine Nathalie Saint-Cricq comme camarade de classe. «Je suis devenu un très mauvais élève et j’ai redoublé la 2e annéede. L’année suivante, j’ai rencontré mes amis que je vois encore aujourd’hui. »

Un voyage fait de rencontres et de hasards

Avec eux, ils jouent au football sur l’île Balzac, parodient les notes sur le tableau d’affichage du lycée. « Je suis allé un peu aux Studios, mais pas beaucoup. J’ai regardé des films à la télévision. » Le lycéen aime particulièrement écrire et rédige des articles pour le journal du lycée avec son ami Arnaud Viviant, qui deviendra critique littéraire (Libération, Les Inrocks).

« Après le baccalauréat, j’aurais aimé aller dans une école de cinéma comme l’Idhec, mais mes parents n’étaient pas d’accord. Pour eux, ce n’était pas un métier sérieux. Je suis allé chez Sup de Co (école de commerce) à Nantes, mais je ne suis pas allé au bout. » Autodidacte, il n’a reçu aucune formation pour écrire des scénarios. « Mon parcours a été fait de rencontres et de coïncidences. »

«J’aime les sujets passionnants»

Le journaliste Philippe Gildas, rencontré à Europe 1met le pied à l’étrier. «J’ai commencé à écrire pour LE GuignolsDans les années 90. “ Là, il jongle avec les bons mots, les phrases choquantes et développe le goût du “politiquement incorrect”. Une marque que l’on retrouvera quelques années plus tard dans les trois OSS117 (Le Caire, nid d’espions, Rio ne répond plus Et Alerte rouge en Afrique noire), dont ils signent les scénarios et les dialogues.

« Il m’a fallu un an et demi, deux ans pour écrire chaque scénario d’OSS 117 », raconte Jean-François Halin aux élèves de Balzac. Je prends du temps car, en plus d’écrire des dialogues, j’aime décrire des objets, des vêtements… Chaque détail compte. »
© Photo NR, Pascaline Mesnage

«J’aime les sujets qui titillent»reconnaît Jean-François Halin, 62 ans, qui estime “qu’on peut rire de tout, du moment que c’est drôle”. Le ferait-il encore Les Guignol Aujourd’hui ? « Même si les gens sortent toutes les deux minutes des blagues – et des conneries aussi –, je reste persuadé que ça ferait du bien. »

Il reste à l’écart des réseaux sociaux (“Je suis addictif de nature, j’y passerais des heures”) et travaille actuellement sur un nouveau projet de scénario, mais il n’en dira pas plus.

« Avec l’intelligence artificielle au cinéma, vous vous sentez menacé ? »» a demandé un lycéen. « J’ai testé la version gratuite de ChatGPT, ça m’a passionné. je m’inquiète davantage faux profond (1). On m’a aussi demandé d’écrire un film avec des acteurs morts ; éthiquement, c’est compliqué… »

Séance photo avec Jean-François Halin, à la fin de la rencontre au lycée Balzac, à Tours.
© Photo NR, Pascaline Mesnage

(1) Fausses vidéos réalisées grâce à l’intelligence artificielle.

 
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