On vit encore un peu plus longtemps en France, selon les derniers chiffres de mortalité 2022 publiés mardi 8 octobre par Santé publique France et l’Inserm. Pour les hommes comme pour les femmes, l’âge moyen du décès est de 79,5 ans dans notre pays. Durée de vie moyenne donc rallongé de quelques mois en l’espace d’un an. Les principales causes de décès restent les tumeurs avec un décès sur quatre, puis les maladies cardiovasculaires qui représentent un décès sur cinq.
**>> INFOGRAPHIE. Cancers et maladies cardio-neurovasculaires, premières causes de mortalité en France en 2022
**Par ailleurs, avec 90 % de la population couverte par une vaccination complète, la mortalité due au Covid-19 a significativement diminué, pour ne représenter que 6 % des décès. Cela représente l’équivalent des décès accidentels par chutes ou accidents domestiques et est deux fois moins élevé que lors de la crise sanitaire.
En revanche, indépendamment du Covid-19, les décès dus aux maladies respiratoires, notamment chez les plus de 85 ans, ont augmenté en France. Ce sont principalement les conséquences d’une pneumonie, d’une grippe ou de maladies respiratoires chroniques.
Les limites du vieillissement
Cette espérance de vie peut encore être prolongée, mais seulement dans une certaine limite. Les modes de vie et les progrès médicaux ont augmenté l’espérance de vie de 30 % en un siècle dans les pays développés, mais la médecine anti-âge a ses limites et tout le monde ne vivra pas jusqu’à 120 ans. selon une étude américaine publiée lundi 7 octobre (lien en anglais). Ces chercheurs ont examiné les statistiques d’espérance de vie dans les huit pays du monde où l’on vit le plus longtemps. Cette liste comprend la France, l’Italie, l’Espagne, la Suède, la Suisse, l’Australie, le Japon, la Corée et les États-Unis.
Dans ces pays, où la durée de vie a déjà considérablement augmenté, et à moins de découvertes révolutionnaires permettant de ralentir le processus de vieillissement biologique, les tendances montrent qu’une prolongation radicale de la vie humaine au cours de ce siècle est peu probable. . Les générations futures ne vivront pas 30 ans de plus que les générations actuelles. Au mieux, 15 % des femmes et 5 % des hommes peuvent espérer devenir centenaires dans les décennies à venir et au vu de l’état de la science, l’humanité semble se rapprocher des limites du vieillissement humain.