une application de « chasse au trésor » permet d’identifier les personnes à risque

une application de « chasse au trésor » permet d’identifier les personnes à risque
une application de « chasse au trésor » permet d’identifier les personnes à risque

L’ESSENTIEL

  • Les chercheurs ont pu identifier les personnes présentant un risque accru de démence grâce aux données de mobilité enregistrées lors d’une « course d’orientation ».
  • Grâce à leur application, ils ont remarqué que les personnes souffrant de déclin cognitif subjectif s’arrêtaient plus que les autres.
  • Ainsi, pour les chercheurs, les données des smartphones peuvent aider à détecter des signes subtils de déclin cognitif.

« Actuellement, la maladie d’Alzheimer est souvent traitée trop tard pour garantir une thérapie efficace. Les nouveaux médicaments à base d’anticorps, dont on parle beaucoup en ce moment, ne fonctionnent que s’ils sont administrés à un stade précoce. Il faut donc pouvoir diagnostiquer la maladie plus tôt, lorsque les symptômes sont encore bénins. Cela nécessite des progrès dans le diagnostic.explique le Dr Anne Maass, responsable du groupe de recherche DZNE et professeur à l’Université de Magdebourg dans un communiqué de presse.

Pour identifier plus rapidement une pathologie neurodégénérative, la scientifique et ses collègues ont eu l’idée de développer une application capable d’identifier les problèmes de navigation spatiale, l’un des premiers symptômes potentiels de la maladie d’Alzheimer, lors d’une sorte de « chasse au trésor » ou de « course d’orientation ». .

Leurs travaux ont été détaillés dans un article publié dans la revue PLOS Santé numérique.

Alzheimer : arrestations suspectes chez des patients à risque lors d’une orientation

Pour cette étude, les chercheurs ont réuni 72 participants, dont 23 souffraient de déclin cognitif subjectif (DCS). Il s’agit de personnes qui ressentent une perte de capacité mentale, mais celle-ci n’est pas détectée par les tests neuropsychologiques traditionnels. Des travaux antérieurs ont démontré qu’il s’agit d’un facteur de risque de démence. Tous les volontaires ont été chargés de trouver de manière indépendante plusieurs bâtiments du campus médical de l’université de Magdebourg, à l’aide d’une application. Ce dernier a affiché la carte indiquant la position actuelle du bénévole, sa prochaine destination ainsi qu’une photo du point d’intérêt recherché. En revanche, la carte disparaissait dès que la personne commençait à marcher.

“Les participants devaient mémoriser le tracé des rues, leur position et leur destination, puis suivre leur sens de l’orientation et leur mémoire spatiale”, explique Jonas Marquardt, premier auteur de l’étude. S’ils se perdaient, ils pouvaient appuyer sur un bouton d’aide dans l’application, puis réapparaître brièvement. L’équipe a récupéré les données GPS de l’application et les a analysées. Elle a ainsi identifié des profils de mobilité individuels.

« Dans l’ensemble, les participants les plus jeunes ont obtenu de meilleurs résultats. En moyenne, ils parcouraient des distances plus courtes et n’utilisaient généralement pas la fonction d’aide aussi souvent que les plus âgés », explique Jonas Marquardt. Les différences entre les personnes âgées avec et sans déclin cognitif subjectif se reflétaient principalement dans le nombre d’arrêts d’orientation. Les personnes âgées atteintes de DCS prenaient probablement plus souvent de brèves pauses pendant la marche. pour l’orientation, que les personnes âgées sans troubles. En fait, nous avons pu identifier les participants atteints de DCS sur la base de ce paramètre.

Démence : une nouvelle voie pour des diagnostics plus précoces

Les chercheurs n’ont pas encore été en mesure de déterminer pourquoi les personnes présentant un déclin cognitif subjectif se démarquent autant lors de l’analyse des données de leur application « chasse au trésor ».

« Les résultats de notre étude constituent néanmoins une preuve de concept prometteuse. Ils montrent que les données des smartphones peuvent aider à détecter des signes subtils de déclin cognitif dans des contextes réalistes. » explique Nadine Diersch qui a également travaillé sur l’étude. « Je pourrais imaginer que de telles applications soient utilisées à l’avenir pour identifier les personnes à risque et décider ensuite si des tests supplémentaires ou un traitement sont nécessaires. »conclut le scientifique.

 
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