CHRONIQUE – Le doux poète est réapparu pendant l’épidémie de Covid, plein de sève et de testostérone. Depuis, il multiplie les prises de position polémiques.
Cet article est issu du « Figaro Magazine »
Sacré Francis Lalanne… On s’ennuierait sans lui. On le connaissait comme une sorte de troubadour des temps modernes avec des cuissardes et une queue de cheval dans les cheveux. Dans les années 1980, années d’élégance, il connaît un certain succès et place même deux chansons dans le Top 50, dont Nous nous reverrons. C’était beau comme Ronsard. Puis Francis Lalanne change : le doux poète au sourire béat commence à s’énerver sur les plateaux. Sa carrière s’est retrouvée en chute libre.
Les années ont passé, on l’a oublié quand soudain il est réapparu, complètement changé, plein d’énergie et de testostérone, déterminé comme l’enfer. Il avait une nouvelle mission : dire la vérité à la population crédule. Lorsque le Covid est arrivé, il a affirmé que le vaccin était un « crime contre l’humanité », avant d’enfoncer le clou sur Twitter : « Ils ne confirmeront jamais que les décès sont dus aux vaccins, sinon ils admettraient qu’ils organisent un crime contre l’humanité ! Donc, officiellement, les gens mourront de tout, sauf des vaccins !
Puis vint « l’opération spéciale » russe en Ukraine. Le chanteur a qualifié Volodymyr Zelensky de “menteur” et de “psychopathe”. Puis, il monte un parti avec Dieudonné pour les élections européennes : 0,02% des voix, quand même… Actuellement, il part au Groenland pour soutenir Paul Watson, qui y est emprisonné. A cette occasion, il a déclaré à Parisien : “Je suis sûrement mieux écouté au Groenland qu’en France où certains ne veulent plus être avec moi sur la photo.” On se demande pourquoi. Quant à Paul Watson, pas sûr qu’il ait besoin de tout ça.
