“C’est la première fois qu’un hôpital d’une grande ville belge est touché par cette maladie grave”

“C’est la première fois qu’un hôpital d’une grande ville belge est touché par cette maladie grave”
“C’est la première fois qu’un hôpital d’une grande ville belge est touché par cette maladie grave”

Les deux étudiants ont effectué un stage dans un hôpital, ce qui est considéré comme un facteur de risque supplémentaire. “Ils sont partis hier soir et sont rentrés chez eux ce matin. L’objectif est qu’ils puissent poursuivre leur stage ici le plus rapidement possible.dit l’université. Leur état ne suscite en effet pas d’inquiétude.

Trois autres étudiants de l’établissement sont toujours là ainsi qu’un doctorant. L’université a indiqué que si la situation devait changer, elle leur demanderait également de rentrer en Belgique. Six étudiants de l’Université de Gand (UGent) rentreront également chez eux ce week-end.

Le virus de Marburg est un pathogène rare présent principalement en Afrique centrale et orientale. La maladie est transmise aux humains par les chauves-souris et se propage par contact direct avec les fluides corporels de personnes infectées ou via des surfaces. « Il s’agit d’un filovirus, un virus de la même famille qu’Ebola. Elle a déjà provoqué des épidémies par le passé, principalement en Ouganda, en Angola et au Congo. Plusieurs épidémies ont été enregistrées ces dernières années.explique Emmanuel Bottieau, professeur de maladies tropicales à l’Institut des maladies infectieuses d’Anvers.

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Signes de saignement sévère

Les symptômes du virus sont très similaires à ceux d’Ebola. « La maladie se présente comme une fièvre qui va s’aggraver et s’accompagner de symptômes gastro-intestinaux et des fameux signes hémorragiques graves, c’est-à-dire des saignements plus ou moins importants qui peuvent apparaître au niveau de la gorge, du nez ou des organes. Dans les cas les plus graves, systémiques. des dégâts sont constatés. Le taux de mortalité est de 20 à 25 %, ce qui est un peu inférieur à celui d’Ebola mais contrairement à Ebola, nous n’en avons pas actuellement. traitement ou vaccin »poursuit le spécialiste.

Le réservoir étant la chauve-souris, la maladie touche principalement les personnes qui travaillent dans les mines, les grottes, les voyageurs ou… les professionnels de santé qui travaillent auprès des personnes touchées par le virus. Toutefois, les scientifiques ne savent pas pourquoi certaines personnes développent des formes plus graves que d’autres.

« Cela reste un grand mystère. Il n’y a pas de réelle corrélation avec l’immunité des gens contrairement au covid ou à la grippe. Évidemment, un jeune enfant ou une personne âgée sera plus susceptible d’avoir des complications mais on voit aussi des adultes en bonne santé qui peuvent tomber gravement malades. Tout dépend de la réaction de chaque organisme mais aussi de la quantité de virus attrapé. Il n’existe pas de recherche suffisamment approfondie pour permettre de répondre à cette question. question. Mais pour la première fois, un hôpital d’une grande ville belge est touché. Peut-être aurons-nous l’occasion de mieux étudier la maladie, de faire des prélèvements sanguins, etc.poursuit le spécialiste.

Pas de transmission sans symptômes

Heureusement, la contagiosité de la maladie est bien moindre que celle du covid. “L’avantage du virus de Marburg est qu’il n’y a pas de transmission présymptomatique. C’est lorsque les gens tombent malades et commencent à vomir, par exemple, qu’ils deviennent contagieux. On sait contrôler relativement facilement ce type d’épidémie avec des mesures d’hygiène simples. À ce stade, j’ai entendu dire qu’il y avait 35 cas signalés et onze décès. Mais il faut savoir que nous ne détectons que les cas les plus graves, ce qui donne toujours une fausse impression de gravité. C’est une maladie grave mais nous avons des taux plus élevés que ce qui se passe dans la réalité.», précise le professeur de maladies tropicales.

Toute personne ayant séjourné au Rwanda au cours des trois dernières semaines et présentant un ou plusieurs symptômes ou ayant été en contact avec une personne malade sur place est invitée à contacter immédiatement son médecin par téléphone et à lui communiquer son historique de voyage.

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