Avez-vous déjà vu Manuel Rodriguez jouer seul ? Très rarement, c’est sûr. S’il a appris à jouer de la guitare, en autodidacte, en écoutant notamment les disques de Paco de Lucia, ce guitariste flamenco est souvent accompagné d’un ou plusieurs musiciens (et parfois de danseurs aussi).
« J’aime partager avec d’autres personnes, c’est très enrichissant. » S’il a évidemment joué avec des musiciens espagnols, Manuel Rodriguez partage depuis plusieurs années de plus en plus avec des cultures différentes. Français, Irlandais, Anglo-Saxons, Américains et, plus récemment, Italiens.
Il y a presque deux ans, à Grenade (d’où étaient originaires ses grands-parents), il a rencontré un organisateur de spectacles napolitain qui, séduit par sa musique, lui a proposé de jouer en Italie. Le coup de coeur est réciproque et depuis, le professeur d’espagnol passe les vacances scolaires à Naples.
« J’ai créé des liens avec des musiciens d’origines diverses » dans cette ville cosmopolite au creuset musical très marqué. Outre les Napolitains, « de nombreux Latinos y vivent » et même des Mexicains avec qui il fera, l’année prochaine, une tournée d’un mois au cœur de leur territoire multiculturel.
Accueilli à bras ouverts par les Italiens
Et au-delà de ces rencontres, de ce partage, de ce multiculturalisme à Naples, Manuel Rodriguez apprécie l’omniprésence de la musique dans les bars, les salles de spectacle et surtout dans la rue. Autant d’endroits où il a été « accueilli à bras ouverts car les Italiens aiment les sons du flamenco » sans oublier une proximité culturelle avec l’Andalousie : « nous avons la même façon de vivre ». Grâce à sa capacité d’adaptation à tous les styles, Manuel Rodriguez n’a eu aucun mal à former en Italie un groupe de « musique latine avec ma touche flamenca » avec lequel il a joué plusieurs fois.
Avant son retour à Naples en mai, vous pouvez le retrouver actuellement en France. Après Marciac la semaine dernière, il sera ce vendredi soir au Soixante-cinq, samedi au restaurant Le New Kennedy, le 1er juin à Toulouse et le 14 juin au Melting Potes. Accompagné de musiciens et de danseurs, bien sûr.
