VIDÉO. Médecin généraliste, Marine Loiseau s’exprime sur les violences sexistes et morales en médecine

VIDÉO. Médecin généraliste, Marine Loiseau s’exprime sur les violences sexistes et morales en médecine
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Publié le 29/04/2024 14h57

Mise à jour le 29/04/2024 14h58

Durée de la vidéo : 3 minutes

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VIDÉO. Médecin généraliste, Marine Loiseau s’exprime sur les violences sexistes et morales en médecine
“L’Ordre des médecins, aujourd’hui, doit être plus pointu, il doit savoir prendre des décisions plus radicales.” Ancienne Miss 2013, Marine Ltemporel exerce la profession de médecin généraliste. Elle dénonce les violences sexistes et morales en médecine. Une situation qu’elle a elle-même vécue lorsqu’elle était étudiante.
(Brut.)

“L’Ordre des médecins, aujourd’hui, doit être plus pointu, il doit savoir prendre des décisions plus radicales.” Ancienne Miss France 2013, Marine Ltemporel exerce la profession de médecin généraliste. Elle dénonce les violences sexistes et morales en médecine. Une situation qu’elle a elle-même vécue lorsqu’elle était étudiante.

Elle se souvient encore des remarques sexistes et déplacées qu’elle a reçues alors qu’elle effectuait son internat médical, en chirurgie, lorsqu’elle avait 22 ans. “Dans ce stage de chirurgie, l’ambiance était extrêmement lourde, je me sentais constamment mal à l’aise. Les gens pouvaient commenter ma tenue, si je me maquillais, etc. On me posait des questions sur ma vie privée. Aimez-vous tel ou tel poste ? C’était cette ambiance-là, vraiment très, très désagréable. J’ai eu une très mauvaise expérience » explique Marine Ltemporel, ancienne Miss France 2013, qui exerce aujourd’hui comme médecin généraliste. À l’époque, elle n’en parlait pas parce qu’elle ne se sentait pas «spécialement victime» : «On ne se rend pas compte, quand on est au cœur d’un système, que cela va trop loin. Quand nous sommes à l’intérieur, quand cela semble être habituel, et quand nous transformons tout ce qui arrive en plaisanterie, quand nous le justifions par l’esprit spirituel, nous ne réalisons pas que ce n’est pas normal. On peut en souffrir, mais on se dit : “Eh bien, ce n’est pas grave, je vais le prendre sur moi et après ça ira mieux au prochain cours.”

Ces remarques étaient «en permanence« visites »comme une blague” par ces médecins qui avaient ces comportements inappropriés. “On ne sait donc pas forcément comment réagir face à cela. Et surtout, nous ne voulons pas faire de vagues ni nous faire remarquer, car cela pourrait signifier plus d’heures au bloc opératoire, plus d’heures de formation, une pression avec la possibilité que nous invalidions notre stage d’étudiant. Cela a donc encore un impact potentiellement négatif sur nos études et sur l’avenir. » précise Marine Ltemporel. Elle ajoute que «certaines jeunes femmes ont arrêté leurs études parce qu’elles avaient perdu confiance en elles. J’ai également reçu pas mal de messages de jeunes femmes qui n’osaient pas encore parler et qui disaient qu’elles ne le pouvaient pas parce qu’elles ont le travail de leurs rêves à l’hôpital près de chez elles et qu’elles ne sauraient pas quoi faire si elles perdu leur emploi’.

Enfin, elle explique : «Nous avons aussi le droit d’utiliser l’humour, évidemment, mais l’humour a en effet ses limites lorsqu’il impacte négativement les autres. Il faut encore faire bouger un peu les organes de direction et les ordres. Voilà, l’Ordre des médecins, aujourd’hui, il doit être plus pointu, il doit savoir prendre des décisions plus radicales et retirer la possibilité d’exercer à ceux qui vont trop loin. Il y avait beaucoup de cet esprit de fraternité, du : « Nous soutenons nos confrères », « nous sommes là pour que nos médecins puissent exercer ». Non, il faut aussi pouvoir être plus précis et dire stop quand ça va trop loin. ».

 
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