A Nice, un appel à la vaccination contre la coqueluche, une maladie en hausse

A Nice, un appel à la vaccination contre la coqueluche, une maladie en hausse
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Un nourrisson de 3 semaines est décédé il y a quelques jours à Nice des suites de la coqueluche. La Fondation Lenval, hôpital pour enfants, a lancé un appel à la vaccination contre cette maladie.

Depuis début 2024, de plus en plus Des foyers d’infection à coqueluche ont été identifiés dans la région Paca. Santé publique a lancé un bulletin d’alerte. A Nice, c’est au tour de l’hôpital pour enfants Lenval de le faire. Si Santé Publique France appelle à la vigilance, c’est parce que cette maladie est très contagieuse.

LLes équipes médicales constatent une augmentation des cas de coqueluche chez les enfants. Dans un communiqué, la fondation Nice précise que «10 enfants ont été identifiés, dont quatre nourrissons admis en soins intensifs. Le plus jeune d’entre eux, âgé de seulement quelques semaines, n’a malheureusement pas pu être sauvé. Depuis, un seul a pu quitter l’hôpital, les deux derniers nécessitant toujours des soins. “

L’établissement de santé réitère l’importance de la vaccination pour lutter contre cette maladie.

La vaccination est le seul moyen de protection contre la coqueluche. Depuis 2018, la primo-vaccination précoce des nourrissons dès l’âge de 2 mois et l’administration de rappels itératifs à 6 ans, 11-13 ans et jusqu’à l’âge adulte(1) sont obligatoires. L’efficacité du vaccin est d’environ 85 à 90 % après rappel. Les nourrissons ne sont pas protégés avant l’âge de 6 mois.

Dr Philippe Babe, chef des urgences pédiatriques à Lenval, à Nice

Pour le docteur Babe, « On constate aujourd’hui qu’ils sont en effet contaminés par leurs parents, ou par un autre adulte en contact étroit avec eux au cours de leurs six premiers mois de vie. Ces personnes doivent également être vaccinéesr. »

La coqueluche est une infection respiratoire provoquant des quintes de toux qui, si elles ne sont pas traitées, peuvent durer plusieurs semaines. Il est très dangereux chez les personnes âgées, les femmes enceintes et les nourrissons non encore vaccinés.

Il faut savoir que la première dose de vaccin est injectée à l’âge de deux mois, puis une deuxième dose est administrée à quatre mois.

Chez les nouveau-nés, la coqueluche peut entraîner une hospitalisation, voire être mortelle, comme ce fut le cas à Nice.

La contamination se fait par voie aérienne, par contact avec des gouttelettes provenant du nez ou de la bouche du patient et projetées lors de la toux.

Dans son dernier bilan 2023 de la vaccination en région Provence Alpes et Côte d’Azur du 26 avril, Santé publique France précise que « Même si la couverture vaccinale contre le méningocoque C augmente de 5 points chez les adolescents, le rattrapage vaccinal reste très insuffisant chez les jeunes de 15 à 19 ans avec une couverture vaccinale de 37% »

En France, où la vaccination contre cette maladie est obligatoire pour les nourrissons depuis 2018, la contamination se fait via les adultes, qui contaminent les bébés trop jeunes pour être vaccinés. C’est pourquoi la HAS recommande, depuis 2022, que les femmes enceintes se fassent vacciner. Plus largement, l’Assurance maladie encourage également les adultes bénéficiant d’un projet parental à se faire vacciner contre la maladie.

En France, sur la période 2005-2015, entre 122 et 509 enfants étaient hospitalisés chaque année à cause de la coqueluche. Le nombre de cas observés a diminué significativement durant la pandémie de Covid-19, probablement en raison des gestes barrière adoptés durant cette période.

 
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