Par
Lucie Fraisse
Publié le
1 octobre 2024 à 6h42
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L’annonce a été faite quelques jours avant le lancement d’Octobre rose, le mois de la mobilisation contre le cancer du sein : Toulouse possède une chaire de recherche dédiée à cette tumeur et plus particulièrement aux cancers du sein triple négatif.
Financement public-privé
« En France, on recense chaque année 61 000 cas de cancer du sein pour 12 000 décès », rappelle le professeur Gilles Favre, directeur de la Fondation Toulouse Cancer Santé. A 5 ans, le taux de survie est de 88 %. Mais il existe des cancers de mauvais pronostic : c’est le cas du cancer du sein triple négatif qui a un taux de survie de 15 % à 5 ans. »
C’est pour tenter de faire avancer la recherche pour, à terme, améliorer ce pronostic que la chaire Oncobreast a été créée au centre de lutte contre le cancer de Toulouse. Une chaire financée via un partenariat public-privé, comprenant l’oncopole-Claudius Régaud (500 000 euros de financement), Inserm (500 000 euros) et le Fondation TotalEnergies (1 million d’euros via un don à la fondation Toulouse santé cancer).
TotalEnergies déjà impliqué dans la création de l’Oncopole
« Nous avons fait partie des dynamiques fondateurs de l’oncopole en 2006, nous continuons de suivre de près son évolution puisque nous sommes représentés au conseil d’administration », confie Jacques-Emmanuel Saulnier, directeur de l’engagement citoyen chez TotalEnergies. Naturellement, lorsque l’oncopole nous a contacté avec ce projet, nous nous sommes dit que c’était une nouvelle façon d’apporter une contribution positive à cette dynamique collective, sur un territoire qui nous est cher. Nous sommes ravis de venir soutenir opérationnellement des projets comme celui-ci. »
Déjà une chaire financée sur ce principe par le passé
Il s’agit de la deuxième chaire financée par un partenariat public-privé créée à l’oncopole. «Le premier était avec Pierre Fabre en 2018, cette opération avec TotalEnergies est la deuxième, explique le professeur Gilles Favre. Ce sont des opérations peu courantes : l’idée de la Fondation Toulouse Cancer Santé est de continuer à développer ce type de stratégie. »
“Dans son domaine, il est l’équivalent de Messi au début de sa carrière”
Les deux millions d’euros récoltés pour ce nouveau fauteuil Oncobreast ont permis de recruter le Dr Lorenzo Scipioniun physicien italien, leader de la recherche de renommée mondiale.
« Dans son domaine, c’est un peu Messi au début de sa carrière ou Mbappé quand il était encore à Monaco », sourit le professeur Gilles Favre. « C’est très prometteur. »
Technologie de pointe
A 36 ans, le docteur Scipioni sera rattaché au centre de recherche sur le cancer de Toulouse. Son travail est basé sur technologies avancées qui combinent des outils chimiques, des microscopes très avancés et de l’informatique pour réaliser des analyses cellulaires extrêmement précises.
Mon objectif avec Oncobreast est de rassembler physiciens, ingénieurs, biologistes et médecins pour comprendre les mécanismes sous-jacents à la formation des métastases et comment les cellules cancéreuses parviennent à vaincre la chimiothérapie. En comprenant mieux la dynamique complexe du cancer du sein, nous espérons développer des traitements plus efficaces.
Les deux millions d’euros récoltés assurent cinq ans de pérennité à la chaire Oncobreast. L’équipe devrait à terme réunir une dizaine de personnes.
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