la Fondation Sopra Steria honore Glaaster

L’intelligence artificielle au service des dyslexiques. Glaaster est une application qui s’adapte à tous les types de dyslexie et évolue avec le temps. Imaginé par deux étudiants, cet outil particulièrement utile pour prévenir le décrochage scolaire des personnes souffrant de troubles du langage écrit a reçu hier, jeudi 25 avril, le Prix Entreprendre pour demain 2024 de la Fondation Sopra Steria-Institut de France. Depuis plus de 20 ans maintenant , il récompense chaque année des projets portés par des jeunes qui mettent l’innovation numérique au service des enjeux sociaux, sociétaux et environnementaux.

« Parmi les 75 dossiers qui ont été déposés cette année, beaucoup avaient une dimension à la fois environnementale et solidaire et nous nous en réjouissons, a déclaré Laurent Giovachini, Directeur Général Délégué de Sopra Steria. Nous sommes convaincus que, collectivement, il est possible d’avoir une vision d’une technologie plus responsable et agissant pour le bien commun. »

Glaaster, une application basée sur l’IA pour les « dys »

L’application Glaaster a été conçue par deux ingénieurs informaticiens diplômés de l’EM Lyon, Antoine Auzimour et Baptiste Brejon. L’idée vient d’Antoine, lui-même dyslexique. Ce trouble du langage écrit lui a été très difficile à l’école, notamment lors de l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Et ce d’autant plus que personne n’avait conscience de ses difficultés.

Pour que d’autres enfants n’aient pas à affronter les mêmes difficultés, Antoine Auzimour a imaginé avec Baptiste Brejon une plateforme d’aide pédagogique personnalisable. Il existe en effet différents troubles cognitifs spécifiques et chaque dyslexique aura besoin de solutions adaptées à son cas.

Fabriquer des produits « sur mesure » pour s’adapter à toutes les formes de dyslexie

Pour pouvoir créer des contenus textuels « sur mesure » pour l’école, les deux jeunes ingénieurs ont eu l’idée de développer en interne une intelligence artificielle. Une IA qui s’adaptera ensuite aux besoins de chaque enfant pour lui apporter des solutions uniques qui évolueront au fil du temps. À mesure que l’enfant grandit, il apprend à compenser et a moins besoin d’aide. Concrètement, l’enfant – ou ses parents – peut envoyer des photos de livres, de cours, ou de devoirs sur la plateforme.

L’IA extrait automatiquement le texte et applique des adaptations comme les couleurs à certains graphèmes et phonèmes par exemple. La lecture est beaucoup plus facile. “Si je peux aider un enfant à ne pas être dégoûté par la lecture comme je l’étais quand j’étais plus jeune, je suis heureux”explique Antoine Auzimour.

Prix ​​Entrepreneuriat pour demain 2024 : un coup de pouce bienvenu

Le projet lauréat du Prix Fondation Sopra Steria-Institut de France bénéficie d’un soutien multiforme. Cela comprend tout d’abord une subvention financière de 10 000 euros mais aussi un accompagnement sur le long terme par un mentor Sopra Steria. Le projet bénéficie également d’un hébergement au sein de l’incubateur solidaire Planetic Lab pour une durée de 6 mois, d’un accompagnement de Vianeo, spécialiste du développement de start-up innovantes ou encore d’un abonnement d’un an à la communauté start-up France Digitale.

Cette année, la Fondation Sopra Steria-Institut de France et la marraine du prix, Maya Noël, directrice générale de France Digitale et elle-même entrepreneure, ont souhaité mettre en lumière un deuxième projet. Ce favori est Captimed. Il s’agit d’une application numérique pour intégrer la qualité de vie dans le travail des soignants de l’organisation hospitalière. Elle a été imaginée par Thomas Sochacki, diplômé de l’École Normale Supérieure et interne en médecine. L’idée a germé lorsqu’il a commencé son stage et qu’il a pu constater la souffrance des soignants. Son application doit permettre de signaler les dysfonctionnements pour aider la direction de l’hôpital à trouver rapidement des solutions pragmatiques.

Article réalisé avec le soutien de la Fondation Sopra Steria-Institut de France.